Épidémiologie du suicide - 01/01/97
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Résumé |
L'épidémiologie du suicide pose des problèmes méthodologiques qui sont brièvement présentés. Ils n'empêchent cependant pas d'avoir des données quantitatives pertinentes concernant ce phénomène de mort volontaire dans les pays avancés industrialisés. Pour la France, la mortalité suicidaire, en augmentation régulière jusqu'à la précédente décennie, est d'environ 12 000 décès par an. Ils concernent prioritairement des sujets masculins, âgés, avec cependant un rajeunissement progressif de la population des suicidés. Les parasuicides et tentatives de suicides seraient au moins dix fois plus nombreux. Cet antécédent augmente le risque de mort par suicide, qui s'élève à 10 % dans les 10 années qui suivent. Sont présentés les modalités et lieux du suicide, les facteurs de risque, surtout les facteurs psychopathologiques qui rendent compte de l'immense majorité des suicides : dépressions et troubles de l'humeur, troubles bipolaires, anxiété pathologique (en particulier le trouble panique), schizophrénies et troubles psychotiques, alcoolisme et toxicomanie. Les facteurs psychobiologiques, en particulier la dysrégulation sérotoninergique, représente une donnée transnosographique bien documentée qui rend compte de l'impulsivité auto- et hétéroagressive, avec un nombre très élevé de suicides violents. Une autre comorbidité est souvent retrouvée quand l'âge des victimes augmente : l'association avec une pathologie organique, en particulier chronique, douloureuse, terminale.
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