Hémopathies et troubles psychiques - 01/01/93
chef de service d'hématologie de l'Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis Notre-Dame, 75181 Paris cedex 04 France
Résumé |
Des perturbations psychiques sont souvent observées en association avec des anomalies ou des affections hématologiques, comme sans doute avec n'importe quelle autre affection organique.
Ces perturbations peuvent préexister aux anomalies hématologiques, et en être indirectement la cause. Plus souvent, on observe des troubles psychiques secondaires aux hémopathies. II s'agit rarement de troubles graves constituant des syndromes psychiatriques caractérisés. Le plus généralement, on est en présence de perturbations réactionnelles, qui peuvent être sévères, surtout dans le cas d'affections hématologiques congénitales ou d'hémopathies malignes potentiellement létales. Dans ce dernier cas, l'entrée dans la maladie entraîne un état de crise, à laquelle les malades feront face en fonction de leur contexte psychosocial.
Les phénomènes d'adaptation ultérieurs sont conditionnés par la personnalité, l'évolution de la maladie et l'environnement familial et social. L'intervention thérapeutique n'est justifiée que si les troubles psychiques sont générateurs de détresse, ou s'ils perturbent ou risquent de perturber le cours de la maladie hématologique par inadéquation au traitement. Une telle intervention est le fait, selon les cas, du psychiatre, ou du psychologue, mais le plus souvent elle est à rechercher auprès de l'ensemble des soignants, médecins hématologues ou généralistes et infirmières.
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