Discussion critique des grilles sémiologiques et nosographiques - 01/01/95
Département de psychiatrie, université McGill (Montréal) et centre hospitalier Douglas, 6875 boulevard La Salle, Montréal H4H 1R3 G42 1M9, Canada
Département d'anthropologie, université de Montréal Canada
Résumé |
D'aucuns voudraient voir la psychiatrie francophone exempte d'un débat sur les nouvelles classifications, lequel serait cantonné dans les pays anglo-saxons. La lecture de textes récents, y compris celle d'articles de cette même encyclopédie, révèle que plusieurs centres, et non des moindres, font appel à la classification du DSM IIIR comme cadre de référence, une classification souvent d'ailleurs qualifiée d'internationale bien qu'elle soit historiquement celle de l'Association psychiatrique américaine.
Un parcours critique de ces entreprises classificatoires actuelles en dégage l'objectif fondamental qui est de mettre de l'ordre dans les données cliniques, et révèle que cet ordre imposé aux données n'appartient pas aux faits eux-mêmes mais davantage au contexte de création de la classification. Pour classer des objets ou des faits, il faut des critères de reconnaissance. Ce sont en médecine, les symptômes. Dans l'après-guerre, ceux-ci avaient rang de signes recueillis dans le cadre d'une pratique de soins souvent guidée par l'écoute analytique. Avec l'avènement, dans les dernières décades, de la psychiatrie biologique, cette approche s'est estompée au profit d'une recherche, non plus de symptômes ou de signes, mais bien plutôt d'indices de maladies répertoriées par ailleurs au sein d'une classification.
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