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Imagerie de l'hypofertilité masculine - 01/01/96

[34-510-A-10]
François Cornud : Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique, radiologue-consultant
Xavier Belin : Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique, radiologue-consultant
Olivier Hélénon : Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique, professeur de radiologie
Jean-François Moreau : Ancien interne des hôpitaux de Paris, ancien chef de clinique, professeur de radiologie, chef de service
Hôpital Necker, 149-161, rue de Sèvres, 75743  Paris  France
Article archivé , publié initialement dans le traité EMC RADIOLOGIE ET IMAGERIE MÉDICALE : Génito-urinaire - Gynéco-obstétricale - Mammaire et remplacé par un autre article plus récent: cliquez ici pour y accéder

Résumé

Pendant de nombreuses années, le diagnostic étiologique d'une hypofertilité masculine n'a pas bénéficié de l'imagerie de la voie séminale en dehors de la déférentographie [5] qui se faisait le plus souvent au moment de la scrototomie. En cas d'azoospermie, la palpation du contenu scrotal, le dosage de la FSH (follicle stimulating hormone) plasmatique et des marqueurs biochimiques dans le sperme étaient utilisés pour déterminer le caractère sécrétoire ou excrétoire d'une azoospermie. En cas de doute, une scrototomie exploratrice était proposée, suivie d'une biopsie testiculaire ; en cas d'obstruction, une déférentographie était réalisée suivie d'une anastomose épididymodéférentielle quand elle était réalisable. Quand le spermogramme montrait une oligoasthénotératospermie, l'examen recherchait également une varicocèle dont la cure chirurgicale était proposée.

Les progrès réalisés ces dernières années par l'échographie avec sondes de haute fréquence et par l'imagerie par résonance magnétique (IRM) grâce à la mise au point d'une antenne de surface endorectale, ont maintenant rendu l'imagerie préopératoire utile dans certaines causes d'hypofertilité masculine. De plus, les progrès réalisés dans cette même période par les techniques de fécondation in vitro ont rendu nécessaire l'affinement du diagnostic avant la scrototomie ; en effet, celle-ci est désormais le plus souvent couplée à un prélèvement de spermatozoïdes épididymaires dans les azoospermies d'origine excrétoire. Par ailleurs, l'agénésie bilatérale et congénitale des canaux déférents, occupe une place de plus en plus importante car elle est actuellement considérée dans environ 80 % des cas, comme une forme génitale de mucoviscidose. Son diagnostic précis devient donc essentiel avant les prélèvements de spermatozoïdes, car il implique une enquête génétique dans le couple avant la fécondation.

Le recours à l'imagerie se conçoit en 1996 dans trois circonstances ; la première est l'azoospermie ou l'oligozoospermie sévère (moins de 5 millions de spermatozoïdes dans l'éjaculat), suspectée d'être d'origine excrétoire et plus particulièrement quand l'origine distale de l'obstruction est évoquée. La deuxième est l'oligoasthénotératospermie, situation beaucoup plus fréquente, avec varicocèle soit clinique soit cliniquement douteuse, voire infraclinique ; l'échographie avec doppler couleur des cordons spermatiques est l'examen de référence pour faire le diagnostic. Dans cette indication, l'imagerie est également interventionnelle, la cure de la varicocèle pouvant être réalisée par un traitement non chirurgical qu'est l'embolisation. La troisième circonstance est la recherche d'une infection prostatoséminale. Sa responsabilité dans l'altération du spermogramme et/ou du pouvoir fécondant du sperme est discutée, sauf dans les formes graves qui entraînent des anomalies notables des spermatozoïdes et du volume de l'éjaculat.

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  • O. Hélénon, C. Delavaud, J. Dbjay, A. Khairoune, J.-M. Correas

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