Papillomavirus - 16/05/07
Laboratoire de virologie, centre hospitalier universitaire La Milétrie, hôpital Jean Bernard, BP 577, 86021 Poitiers cedex France
Résumé |
Seul genre de la famille des Papillomaviridae, les papillomavirus sont des virus nus à capside icosaédrique. Le génome est une molécule d'ADN circulaire, bicaténaire comprenant plusieurs cadres ouverts de lecture répartis en trois régions appelées E (early), L (late), et URR (upstream regulatory region) ou LCR (long control region). Il existe plus de 100 génotypes humains identifiés, dont près de 40 ont un tropisme anogénital. Ils sont caractérisés par une spécificité d'hôte étroite et un tropisme épithélial cutanéomuqueux. L'effet cytopathique spécifique se traduit par la koïlocytose. La transmission est essentiellement directe par voie sexuelle, ou indirecte. Les infections sont souvent plurifocales, asymptomatiques et récidivantes. La plupart peuvent régresser spontanément. Les lésions cliniques sont variées : verrues cutanées, condylomes, papillomes, épidermodysplasie verruciforme et dysplasies. Certains génotypes dits à haut risque sont étroitement liés à des cancers épidermoïdes du col utérin. Le diagnostic repose sur le trépied classique clinico-cyto-histologique. Le diagnostic virologique est axé sur la biologie moléculaire, avec la PCR et l'hybridation moléculaire. Les traitements classiques incluent l'application locale de topiques, la cryothérapie, l'électrocoagulation, l'exérèse chirurgicale et l'utilisation d'interféron en complément de la chirugie. La mise au point de vaccins prophylactique et thérapeutique est à l'étude.
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