La consommation d’alcool à jeun, chez des sujets non diabétiques sans maladie hépatique, peut entraîner des hypoglycémies sévères (comas) mal diagnostiquées. Ceci peut également se produire chez de très jeunes enfants. La quantité d’alcool responsable de ces hypoglycémies peut être très modérée. Le phénomène est secondaire à l’absence de réserves en glycogène hépatique et à la prépondérance du métabolisme de l’alcool sur la voie de la néoglucogenèse. Son diagnostic peut être confondu avec le coma éthylique. Le traitement repose sur l’administration de glucose par voie intraveineuse, l’administration de glucagon étant, bien entendu, inefficace sur un foie déplété en glycogène. L’alcool peut également favoriser les hypoglycémies chez les patients diabétiques de type 1 et de type 2, traités par insuline ou sulfamides hypoglycémiants. Cette situation doit être enseignée dans les sessions d’éducation thérapeutique.

Consumption of alcohol during fasting state, in subjects without diabetes and/or liver disease, may cause severe hypoglycemia often misdiagnosed. This can also occur in very young children. The amount of alcohol responsible for hypoglycemic attacks can be very moderate. The phenomenon is secondary to the absence of liver glycogen stores and the preponderance of alcohol metabolism on gluconeogenesis. Its diagnosis can be mistaken for an alcoholic coma. Treatment is based on the administration of intravenous glucose, glucagon being, of course, inefficient due to liver poor glycogen stores. Alcohol can also promote hypoglycemia in type 1 and type 2 diabetes treated with insulin or sulfonylureas. This must be addressed in the therapeutic education sessions.