Les attaches orthodontiques linguales étant collées sur des surfaces fonctionnelles, le but de cette étude a été d’évaluer la nature des contacts occlusaux directement après dépose de l’appareil (T1) et après une période de contention allant de trois à 20 mois (T2-T3). On a choisi des patients adultes en raison de leur potentiel d’adaptation limité et de leur denture parfois abrasée ou restaurée. L’échantillon était constitué de 35 patients consécutifs du même orthodontiste ayant bénéficié d’un traitement lingual avec des attaches individualisées. Les sujets avec des zones édentées ont été exclus de l’étude ainsi que ceux dont le traitement a dû être terminé trop tôt (problèmes de coopération ou requête du patient). Les contacts ont été évalués avec du papier occlusal (fer à cheval) et à l’aide du capteur T-scan III, système informatisé d’analyse occlusale qui permet l’enregistrement de la distribution des forces et surfaces en contact durant l’intercuspidation.

Dix-neuf patients ont suivi l’étude jusqu’à son terme, avec un âge moyen de 32ans (19–63), incluant cinq cas d’extractions et six cas chirurgicaux. Les enregistrements numériques ont montré une haute reproductibilité. Pendant la période de contention, la qualité des contacts a augmenté mais aucune modification significative de leur position n’a été observée ; les contacts devenaient plus symétriques avec le temps pour la plupart des sujets, à l’exception de certains cas inattendus.

Même si l’objectif matérialisé par le set-up est obtenu, les forces de contact peuvent être distribuées de façon non homogène, restant asymétriques et signant potentiellement un déséquilibre fonctionnel.