Traitement médical des strabismes - 01/01/99
Service d'ophtalmologie du Pr Dufier, hôpital Broussais, 96, rue Didot, 75014 Paris France
Hôpital Necker-Enfants malades, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris France
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Résumé |
La prise en charge médicale reste une part importante du traitement des strabismes, puisqu'elle constitue généralement un temps de préparation au geste chirurgical. De plus, ce traitement médical est parfois suffisant pour obtenir un angle de déviation esthétiquement satisfaisant sans intervention. La correction optique permet généralement de réduire l'angle du strabisme, mais aussi de prévenir une éventuelle amblyopie. Elle ne se limite pas aux verres simples mais fait également appel aux verres à double-foyer ou aux verres progressifs, aux prismes, à la sectorisation et aux pénalisations. L'intérêt des prismes reste très controversé. En préopératoire, ils peuvent être utilisés pour déterminer les limites d'une éventuelle chirurgie ultérieure et ils pourraient améliorer les résultats de l'intervention. En postopératoire, ils permettent de corriger une déviation résiduelle peu importante. De même, les secteurs sont particulièrement utiles lors de la préparation du geste chirurgical et peuvent être gardés en postopératoire lorsqu'il existe une sous-correction. La place de la rééducation orthoptique doit être discutée en fonction de l'âge du patient et de son état sensoriel et moteur. En effet, cette rééducation est souvent nécessaire pour permettre le développement des éléments de vision binoculaire. Mais elle risque d'entraîner l'apparition d'une diplopie, en levant un scotome de neutralisation. L'utilisation de la toxine botulique (toxine de sérotype A) est une alternative, mais non une technique de remplacement absolue de la chirurgie des strabismes. Elle est également préconisée comme traitement des sous- ou des surcorrections après chirurgie conventionnelle. Cependant, elle n'a pas encore reçu l'autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le strabisme de l'enfant. De plus, ses taux de succès sont en retrait par rapport à ceux d'un traitement chirurgical conventionnel. Ils seraient plus favorables en présence d'une ésotropie que d'une exotropie. Par ailleurs, ce traitement n'est pas dénué d'inconvénients. Il impose souvent des injections itératives (une ou deux injections, mais avec un maximum de quatre), étalées sur plusieurs mois, avant d'obtenir l'orthophorie chez plus de 85 % des patients. Enfin, des complications ont été rapportées, en particulier des déviations verticales dissociées mais surtout des ptosis transitoires pouvant faire craindre le développement d'une amblyopie quand ils sont unilatéraux et qu'ils obstruent l'axe optique.
Plan
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