Schizophrénie, pathologie de la conscience ? - 14/01/13
pages | 7 |
Iconographies | 2 |
Vidéos | 0 |
Autres | 1 |
Résumé |
L'étude de la conscience dans la schizophrénie présente l'originalité d'opérer un retour sur les thèses d'un grand psychiatre français classique, Henri Ey. En effet, cet auteur considérait la schizophrénie comme une pathologie de la conscience, et lorsque Henri Ey déclarait que « le fou n'a pas conscience de sa folie », il entendait que la maladie mentale touche à la liberté mais aussi à l'identité de l'individu et les conséquences déficitaires de la maladie sur le plan des habiletés sociales. On perçoit la grande modernité de ce type de conception, et les approches les plus abouties de la neuropsychologie cognitive ont permis de redonner vie à ces textes. C'est à Jean-Marie Danion que revient le mérite d'avoir conceptualisé l'étude des troubles de la conscience dans la schizophrénie : son modèle avance que les troubles de la conscience autonoétique sont au centre des manifestations de la maladie. Il s'agit d'une véritable alternative au modèle de Nancy Andreasen, qui conçoit la schizophrénie comme une dysmétrie cognitive. La conscience autonoétique est définie comme une forme particulière d'état de conscience dans laquelle la remémoration consciente d'un événement par le sujet fait appel à la mémoire en se référant directement au vécu d'apprentissage de l'information à laquelle il a été confronté dans le passé. Par exemple, dans le souvenir des détails d'un contexte précis, comme une rencontre avec une personne que l'on ne connaît que depuis peu, nous sommes capables de nous rappeler son nom, son métier et les circonstances de la dernière rencontre : nous mettons alors en œuvre notre mémoire autonoétique. En revanche, si nous rencontrons la personne et que nous ne nous souvenons pas de son nom, de son métier, ou de la dernière fois que nous l'avons vue, mais que nous ressentons seulement un sentiment de familiarité, nous ne mettons pas en œuvre notre conscience autonoétique. Ce type d'approche expérimentale dite « à la première personne », par opposition aux approches antérieures dites « à la troisième personne », est caractérisé par le fait que l'expérimentateur ne se pose plus en troisième personne dans l'expérience à laquelle le sujet est soumis, mais qu'il tente d'évaluer objectivement l'expérience subjective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Conscience, Schizophrénie, Modèles cognitifs, Métamémoire
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?