LE CALCIUM DU LAIT : FONCTIONS, INTÉRÊTS, BESOINS, BIODISPONIBILITÉ - 16/02/08
L. GUÉGUEN
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Le calcium corporel, dont 99 % se trouvent dans le squelette, est surtout connu comme facteur alimentaire de prévention de l’ostéoporose. Son rôle ne se limite pourtant pas à la constitution de l’os, car la faible part extra-osseuse est indispensable à d’innombrables fonctions vitales. Le calcium intervient aussi, comme le montrent de plus en plus d’études, dans la prévention de troubles aussi divers que l’hypertension artérielle, la lithiase rénale, l’obésité, le cancer colorectal.
Il est donc important de se rapprocher des apports nutritionnels conseillés (ANC) qui varient, selon l’âge et l’état physiologique, de 800 à 1 200 mg de calcium par jour. De tels apports demeurent justifiés par les besoins nets de croissance ou de lactation, mais aussi par les pertes endogènes incompressibles urinaire, fécale et sudorale. De plus, l’absorption intestinale est limitée et dépasse rarement 40 % du calcium ingéré.
L’alimentation courante permet difficilement d’atteindre les apports conseillés, notamment chez les adolescentes et les personnes âgées qui ne consomment pas assez de produits laitiers. En effet, le calcium du lait représente plus des deux tiers de la quantité consommée. Tous les autres aliments courants, à l’exception de quelques légumes verts, des fruits secs et des eaux minérales calciques, sont très pauvres en calcium. De plus, le calcium végétal, souvent associé à des phytates ou oxalates, est moins disponible que le calcium du lait et des produits laitiers qui ne contiennent pas de facteurs inhibiteurs de l’absorption.
La perte urinaire obligatoire de calcium est souvent déterminante pour le bilan calcique. Elle est accrue par les constituants acidogènes du régime, notamment les sulfates, mais les protéines du lait n’augmentent pas significativement la calciurie car le phosphore, et peut-être le potassium, apportés simultanément compensent l’effet opposé des sulfates.
La spéciation chimique du calcium du lait et les composants potentiellement favorables à sa biodisponibilité qui lui sont associés en font incontestablement, quantitativement et qualitativement, le calcium alimentaire de référence.
More than 99% of body calcium are localised in the skeleton and this mineral is mainly known as a dietary factor in the prevention of osteoporosis. Nevertheless, its role is not limited to the constitution of bone and the low extra-bone part is indispensable for innumerable vital functions. Moreover, numerous recent studies tend toward a consensus on its interest in the prevention of arterial hypertension, cardiovascular diseases, kidney oxalic lithiasis, colorectal cancer, overweight and obesity.
It is then important to follow the recommended nutritional intakes (RNI) which vary, in France, according to age and physiological status, from 800 to 1,200 mg per day. Such intakes are justified by the net requirements for growth, pregnancy or lactation, but also by the obligatory endogenous losses in the faeces, urine and sweat. Moreover, the efficiency of calcium intestinal absorption is limited and seldom exceeds 40% of the ingested amount.
The usual dietary habits do not permit to reach the RNI, particularly in adolescents and old people who do not eat enough dairy products. Dairy calcium represents indeed about two-thirds of the dietary intake. All the other usual foods are very poor in calcium, except some green vegetables, dry fruits and calcium-rich mineral waters. However, plant calcium is often linked to oxalic or phytic acid which inhibit its intestinal absorption.
When absorption is normal, calcium balance is mainly determined by the level of obligatory urinary loss. Calciuria is increased by acidogenic components of the diet like sulphates. Milk protein does not significantly increase urinary calcium because other associated ions, namely phosphorus and potassium, compensate for the opposite effect of sulphates.
Considering the chemical speciation of milk calcium and the potential favourable effect of organic components on its bioavailability, milk calcium is, quantitatively and qualitatively, the reference in dietary calcium.
Mots clés : Calcium , Lait , Hypertension , Lithiase , Cancer , Obésité , Besoin , Apport , Biodisponibilité
Keywords:
Calcium
,
Milk
,
Hypertension
,
Lithiasis
,
Obesity
,
Cancer
,
Requirement
,
Intake
,
Bioavailability
Plan
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Vol 40 - N° HS1
P. -1--1 - septembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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