La prise en charge de l'hypertension artérielle (HTA) est un des éléments les plus importants pour les patients présentant une insuffisance rénale chronique (IRC). Les relations entre HTA et IRC ont de nombreuses implications. Les patients présentant une IRC ont une augmentation du risque de présenter une HTA et que cette HTA soit mal contrôlée. Un mauvais contrôle de l'HTA est un facteur majeur d'évolution péjorative dès l'IRC. Enfin, l'HTA, en particulier chez les patients avec une IRC, est un facteur de risque de morbidité et de mortalité cardiovasculaire. Des recommandations internationales ont été faites pour améliorer la prise en charge de ces patients. Elle doit comporter des règles hygiénodiététiques qui sont sensiblement identiques à celles de la population générale avec un accent particulier sur la restriction sodée. Par ailleurs, l'individualisation du traitement est cruciale, compte tenu des comorbidités nombreuses telles que les complications cardiovasculaires, l'âge, le sexe et l'ethnie. L'hypotension orthostatique doit être étroitement surveillée, en particulier chez les personnes âgées, les patients diabétiques et les patients avec une importante rigidité artérielle. Même si les bloqueurs du système rénine-angiotensine restent la pierre angulaire de la gestion de l'HTA, leur utilisation reste controversée dans certaines situations particulières, comme les IRC avancées et chez les patients qui ne présentent pas de protéinurie. Le niveau d'albuminurie est devenu le critère principal qui permet de stratifier la pression artérielle cible, quel que soit le statut de diabète ou le stade de l'IRC, mais sans pour autant négliger d'autres facteurs individuels importants mentionnés ci-dessus. Les seuils optimaux de pression artérielle et les cibles de patients atteints d'IRC restent à déterminer, en particulier chez les personnes âgées, dont la population est importante et croissante.