Recherche pangénomique des gènes impliqués dans les corticosurrénalomes - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
Les cancers présentent de nombreuses mutations somatiques, identifiables par le séquençage d’exomes. Certains gènes sont également inactivés par délétion homozygote ou activés par amplification génique dans la tumeur. L’objectif était d’identifier les gènes altérés dans les corticosurrénalomes.
Matériel et méthodes |
L’exome de 45 corticosurrénalomes a été comparé à l’ADN non tumoral correspondant. Neuf gènes récurrents ont été séquencés sur 77 autres couples tumeurs/leucocytes. Le génome de ces tumeurs a été également analysé par puce SNP.
Résultats |
Les corticosurrénalomes présentent une médiane de 30 mutations somatiques, sauf deux corticosurrénalomes hypermutés (517 et 1364 mutations). Le taux de mutation est corrélé à la survie à 5ans (Wilcoxon p=0,003) et au score de Weiss (ANOVA p=0,02).
Neuf gènes sont altérés dans au moins 3/45 corticosurrénalomes passés en exome et en puce SNP : ZNRF43, CTNNB1, TP53, RB1, MEN1, CDKN2A, TERT, DAXX et MED12. Parmi ces gènes, ZNRF3, est un nouveau gène suppresseur de tumeurs identifié par cette étude. Il est altéré dans 26 des 122 corticosurrénalomes (21 %). ZNRF3 semble moduler la voie Wnt-βcaténine. Dans la même voie, CTNNB1 est muté dans 20/122 des corticosurrénalomes (16 %). Les altérations de ZNRF3 et CTNNB1 sont mutuellement exclusives. Enfin TP53 est altéré dans 20/122 corticosurrénalomes (16 %).
Les mutations récurrentes sont retrouvées principalement dans les corticosurrénalomes « agressif » tels que définis par la classification non supervisée du transcriptome.
Conclusion |
Il existe deux types de corticosurrénalomes, l’un de mauvais pronostic avec des mutations spécifiques (voie Wnt-βcaténine et voie p53 principalement), l’autre sans mutation récurrente.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 278 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.