Anomalie de la différentiation sexuelle et difficulté du choix du sexe (quelle orientation thérapeutique ?) à propos d’un cas - 11/10/14
Résumé |
Introduction |
Il est inimaginable de n’être ni fille ni garçon. L’anomalie de la différentiation sexuelle est une malformation congénitale grave secondaire à des dysfonctionnements de l’organogenèse dans les premières semaines de la vie embryonnaire.
Observation |
Enfant âgé 9½ans, issu d’un mariage non consanguin, d’une mère de 36ans. Son histoire remonte à l’âge de 06mois, quand le chirurgien avait découvert une anomalie de différentiation sexuelle au cours d’une ovariectomie droite urgente. L’examen avait trouvé un bourgeon génital=1,3×1cm, hypospadias sévère, bourrelet génital vulviforme et gonades non palpables. La testostérone ?0,05ng/ml et 0,01ng/ml après pregnyl. L’échographie=non concluante. La génitographie=sinus urogénital court+cavités vaginale, utérine et trompes normales. Le caryotype=syndrome de klinefelter mosaïque (46XX [80 %]/47XXY [20 %]). La Cœlioscopie=organes génitaux internes féminins. À l’âge de 3ans, le staff multidisciplinaire avait conclu de pratiquer une génitoplastie féminisante, mais les parents souhaitaient le contraire. Une deuxième réunion, à l’âge de 6ans, avait conclu d’attendre l’âge pubertaire vu que l’évaluation psychologique n’était pas décisive. Actuellement, l’examen trouve un enfant de 9½ans, élevé garçon, poids=28kg(–0,5DS), taille=136cm(moyenne), bourgeon génital coudé=4×1,7cm antérieure et 1×1,7cm postérieure, bourrelet génital vulviforme, hypospadias sévère, gonades non palpables et sans tuméfaction mammaire. La FSH=3,4UI/l, LH ?0,10UI/l, Œstradiol ?5pg/ml, testostéronemie ?0,025ng/ml. L’échographie=pas de formation utérine ni testiculaire+formation hypoéchogène, retrovésicale gauche, de 10×5mm+formation kystique latéro-vésicale gauche, de 70×40mm. La décision de staff=génitoplastie masculinisante avec ablation des vestiges des organes génitaux internes féminins.
Discussion |
L’orientation du sexe est particulièrement difficile et peut être révisée en fonction d’évolution clinique. De ce fait, une évaluation stricte et un diagnostic précis sont nécessaires à la prévention des erreurs thérapeutiques.
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Vol 75 - N° 5-6
P. 407 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.