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Le lipofilling : une nouvelle option thérapeutique des cicatrices atrophiques de panniculites lupiques - 24/11/14

Doi : 10.1016/j.annder.2014.09.576 
L. Polivka 1, , M. Battistella 2, M. Bagot 1, M. Revol 3, H. Bachelez 1
1 Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
2 Anatomopathologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
3 Chirurgie plastique, hôpital Saint-Louis, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La panniculite lupique est une forme clinique du lupus érythémateux cutané, affectant souvent le visage et susceptible d’entraîner des cicatrices atrophiques inesthétiques persistantes indéfiniment malgré la rémission du processus dysimmunitaire. Nous rapportons ici deux cas de séquelles de panniculites lupiques traitées par lipofilling.

Observations

Le premier cas est un jeune garçon de 13ans qui présentait une lésion sous-cutanée inflammatoire isolée du menton évoluant depuis un an. L’examen histologique retrouvait un infiltrat lymphocytaire superficiel et profond en faveur du diagnostic de panniculite lupique, qui était retenu malgré la négativité du bilan immunologique. Un traitement par hydroxychloroquine 400mg/jour a été introduit permettant de réduire l’inflammation locale mais laissant place à une cicatrice atrophique. Un comblement par injection de cellules graisseuses autologues (lipofilling) a été réalisé dans le but de réduire cette cicatrice, avec un résultat esthétique favorable présent encore 4ans après l’intervention.

Le deuxième cas est une patiente de 32ans suivie depuis 6ans pour un lupus cutanéo-articulaire avec des facteurs antinucléaires et des anticorps anti-DNA natifs positifs, traité par hydroxychloroquine. L’examen clinique permettait de constater des lésions sous-cutanées infiltrées malaires bilatérales. Le diagnostic de panniculite lupique a été confirmé par la biopsie cutanée. Elle a été traitée par prednisone 0,5mg/kg/jour avec une très bonne réponse initiale mais avec l’instauration rapide d’une corticodépendance lors de la décroissance. Plusieurs traitements à visée d’épargne cortisonique ont été successivement administrés : thalidomide, 3 bolus de cyclophosphamide puis azathioprine sans obtenir de rémission complète. Puis un traitement par 4 perfusions de rituximab (375mg/m2/semaine), répété un an plus tard, a été administré permettant une réponse clinique et immunologique complète. Mais devant la présence de cicatrices atrophiques avec un retentissement important sur la qualité de vie, un lipofilling a été réalisé selon la même technique avec un très bon résultat esthétique présent encore 3ans après l’intervention sans signe de réactivation de la maladie.

Discussion

Les cicatrices atrophiques de panniculites lupiques sont responsables de préjudices esthétiques importants avec un retentissement potentiel sur la qualité de vie des patients. Jusqu’à présent, peu d’options thérapeutiques étaient envisageables. Seulement un cas traité efficacement par acide hyaluronique a été rapporté dans la littérature mais avec un recul de seulement 11mois.

Conclusion

Après avoir contrôlé le processus inflammatoire initial, le lipofilling semble être un traitement efficace et durable des cicatrices atrophiques de panniculites lupiques, sous réserve d’études prospectives sur de plus larges populations de malades.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Lipofilling, Lupus, Panniculite


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Vol 141 - N° 12S

P. S487-S488 - décembre 2014 Retour au numéro
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