La tuberculose complique de nombreuses maladies immunodéprimantes telle l’insuffisance rénale chronique au stade d’hémodialyse. Ses signes révélateurs sont peu spécifiques ce qui est à l’origine d’un retard diagnostique et thérapeutique.

Soulever les problèmes diagnostiques, évolutifs et thérapeutiques de la tuberculose chez les hémodialysés.

Étude rétrospective sur dossiers de patients hospitalisés au service de Pneumologie pour une tuberculose ayant une insuffisance rénale connue au stade d’hémodialyse. Le diagnostic a été retenu par la mise en évidence du BK, par les données histopathologiques ou devant des éléments de forte présomption cliniques, radiologiques, biologiques et évolutifs.

Onze patients ont été colligés. L’âge moyen était de 56,6ans avec une prédominance masculine (10/1). Le délai de consultation en pneumologie était de 7,5 mois. La symptomatologie était dominée par l’altération de l’état général (8/11). La confirmation de la tuberculose a été obtenue dans 6 cas. Une atteinte pleurale a été notée dans 7 cas, pulmonaire dans 6 cas, ganglionnaire et cérébrale dans un cas chacun. Un cas de tuberculose disséminée et un autre cas de miliaire tuberculeuse ont été colligés. Tous les patients avaient reçu une trithérapie avec une durée moyenne de 10 mois. Un patient a été décédé dans un tableau de cachexie. Aucun patient n’a présenté un effet indésirable majeur secondaire au traitement antituberculeux.

Les signes révélateurs de tuberculose chez les hémodialysés sont peu spécifiques et la localisation extra-pulmonaire est fréquente. Le taux élevé de mortalité est imputé essentiellement au retard diagnostique. Ainsi, son diagnostic doit être précoce.