La tuberculose multi-résistante est devenue une source de préoccupation pour la lutte antituberculeuse dans de nombreux pays. En octobre 2012, en collaboration avec le Green Light Committee, le Programme national de lutte antituberculeux de Madagascar a commencé à prendre en charge les cas de tuberculose multi-résistante. Cette étude a pour objectif de dépister et de prendre en charge les cas multi-résistants à Tamatave.

Étude rétrospective sur 24 mois (octobre 2012–septembre 2014) réalisée dans le service de PPH du CHU de Tamatave, portant sur des examens d’expectorations effectués chez des patients suspects de tuberculose multi-résistante (cas récurrents) par l’appareil GeneXpert pour déterminer la résistance à la rifampicine.

Parmi 700 tuberculeux traités durant la période d’étude, nous avons analysé des prélèvements d’expectorations des 57 (8,14 %) patients suspects de tuberculoses multi-résistantes : 31 (54,4 %) étaient en échec de traitement durant la première cure d’antituberculeux (E1) ; 17 (29,8 %) lors de la deuxième cure (E2) et 9 (15,8 %) sont ceux qui étaient en reprise de traitement (R). 87,7 % des prélèvements examinés (n=50) sont revenus positifs aux bacilles tuberculeux dont 8 % (n=4) présentent une résistance à la Rifampicine. Parmi ces 4 patients, 3 (75 %) sont E1, contre un patient E2. Nous n’avons pas trouvé des patients résistants parmi la catégorie R.

Cette étude nous montre la prévalence de résistance des souches Mycobacterium tuberculosis à la rifampicine chez la population à risque et que le nombre de cure d’antituberculeux réalisé ne semble pas influencer la survenue de cette résistance médicamenteuse.