Fiabilité du curetage endocervical après traitement conservateur des néoplasies intraépithéliales du col utérin - 30/01/15
Résumé |
Objectif |
Évaluer la fiabilité du curetage endocervical (CEC) chez des patientes préalablement traitées pour une néoplasie cervicale intraépithéliale (CIN).
Patientes et méthodes |
Analyse rétrospective d’une série continue de 85 patientes vues en colposcopie dans le cadre de la surveillance post-thérapeutique entre janvier 1985 et décembre 2011 et ayant bénéficié d’un CEC en raison d’une anomalie colposcopique endocervicale incomplètement visible ou inaccessible à la biopsie, de la présence d’atypies glandulaires au frottis, ou d’une discordance entre l’aspect colposcopique et le frottis. La fiabilité du CEC était évaluée par comparaison à l’analyse histologique définitive de la pièce opératoire ou en l’absence d’exérèse par les données de la surveillance cyto-colpo-histologique ultérieure.
Résultats |
Les patientes ont été vues en colposcopie entre 6 et 240 mois après le traitement initial d’une CIN et présentaient une lésion résiduelle ou récidivante endocervicale dans 36 cas (42,4 %) dont deux cancers micro-invasifs et un adénocarcinome. La colposcopie était non satisfaisante chez 75,3 % des patientes et l’aspect colposcopique exocervical jugé normal chez 80 % des patientes. Une concordance parfaite entre le diagnostic posé au CEC et le diagnostic endocervical final a été notée chez 68 patientes (80 %). Pour le diagnostic de lésions cervicales sévères (CIN 2+), le CEC présente une sensibilité de 86,2 % (68,3–96,1), une spécificité de 94,6 %, (85,1–98,9) et des valeurs prédictives positive et négative de respectivement 61,4 % (47,6–74) et 93 % (83–98,1).
Conclusion |
La fiabilité du CEC pour les lésions endocervicales sévères en fait un outil très utile pour la colposcopie post-thérapeutique permettant de réduire le nombre de traitements itératifs, sans majorer le risque d’évolution d’une lésion vers le cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objective |
To evaluate the reliability of endocervical curettage (ECC) in patients previously treated for CIN.
Patients and methods |
Retrospective analysis of data from 85 patients between January 1985 and December 2011 who received an ECC during monitoring after treatment of CIN. The reliability of the ECC was evaluated by comparison with the final histological analysis of the surgical specimen or the data for subsequent cyto-colpo-histological follow-up.
Results |
Patients were referred to colposcopy either within the immediate post-treatment monitoring (n=42), meanly 9.7±5.3 months after treatment, or if cytological abnormalities were detected during long-term monitoring, meanly 78.6±52.4 months after treatment. Colposcopy was unsatisfactory in 75.3% of patients and normal colposcopic findings were found in 80% of patients. A perfect agreement between the ECC and the endocervical final diagnosis was noted in 68 patients (80%). For the diagnosis of severe cervical lesions (CIN 2+) ECC had a sensitivity of 86.2% (68.3–96.1), a specificity of 94.6% (85.1–98.9) and positive and negative predictive values of 61.4% (47.6–74.0) and 93% (83.0–98.1), respectively.
Conclusion |
The high sensitivity and negative predictive value of ECC for the diagnosis of severe post-therapeutic endocervical lesions avoid iterative treatment without increasing the risk of progression of a lesion to cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Curetage endocervical, CIN, Surveillance post-thérapeutique
Keywords : Endocervical curettage, CIN, Post-therapeutic monitoring
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 145-153 - février 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.