Dermite flagellaire après consommation de champignons shiitake crus : de nouvelles observations en 2017/18 qui prouvent qu’il vaut mieux informer la population - 21/08/18
Riassunto |
Objectif |
En 2014, une publication française [1 ] rapportait au niveau national une série de dermite flagellaire après consommation de champignons shiitake crus. Un des objectifs de ce travail était d’alerter les autorités et la population de la nécessité de bien cuire ces champignons dont la toxicité serait due à la présence de lentinane, un polysaccharide thermolabile. Malgré cela, les centres antipoison français continuent à colliger des observations de dermite flagellaire, ce qui prouve que le message n’est pas parfaitement passé. Afin d’illustrer cette notion, les auteurs décrivent trois observations récentes du centre antipoison de Marseille.
Description du cas |
Cas 1 : un homme de 43 ans et sa compagne consomment des champignons shiitake crus en salade : le patient présente huit heures après le repas une éruption flagellaire sur les bras et le bassin. Sa compagne qui en a bien moins consommé, présente des éruptions similaires sur les avant-bras, les pieds et la cheville à J4. Les lésions disparaissent avec un traitement symptomatique quatre jours plus tard. Cas 2 : une jeune fille de 19 ans ingère un shiitake cru alors qu’elle cuisine les autres champignons. Dès le lendemain, elle présente des éruptions érythématopapuleuses très prurigineuses s’accompagnant de lésions de grattage au niveau des bras, des jambes, du dos, du visage et du ventre. Une diarrhée est aussi rapportée à J2. Elle consomme à nouveau un shiitake cru à J3 et présente des douleurs abdominales le même jour. Les symptômes s’améliorent sous antihistaminiques, mais l’éruption cutanée est toujours visible à six semaines. Cas 3 : Une femme de 52 ans consomme quatre repas consécutifs avec des champignons shiitake crus : dès le premier repas elle rapporte des plaques rouges sur les mains. Pendant le quatrième repas, elle rapporte une irritation de la bouche et un œdème palpébral, puis des plaques apparaissent sur ses mains, son visage et son thorax. La patiente est traitée avec des antihistaminiques, conduisant à une amélioration rapide des symptômes.
Résultats |
Malgré l’étude des centres antipoison français des années 2000 à 2013 (15 cas décrits), nos services colligent toujours des cas d’intoxication avec ces champignons car le problème reste totalement méconnu de la population. Il semble que le cas 2 de notre série soit le second décrit avec pustulose [2 ] et un des rares cas avec des symptômes systémiques tels que douleurs abdominales et diarrhée. Il n’existe pas de traitement spécifique, mais il est licite de conseiller une consultation chez le dermatologue avec éventuelle prescription d’antihistaminiques.
Conclusion |
Afin d’éviter ces cas d’intoxication, il semble important d’informer la population sur le fait que ces champignons doivent être consommés bien cuits.
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Vol 30 - N° 3
P. 174 - Settembre 2018 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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