La céphalée de tension est la plus fréquente des céphalées primaires ; sa fréquence oscille entre 30 et 60 % selon les études en population générale. Elle est considérée comme moins importante en termes de gravité que les autres céphalées primaires en dépit de la souvent longue durée de ses périodes mais surtout du fait de son intensité moindre qui la fait assimiler à un mal de tête habituel et sans conséquence. Du point de vue clinique, les contractures des muscles péricrâniaux qui semblent jouer un rôle important pour certains sont très controversées pour d'autres, ce qui fait qu'elle est souvent définie par l'absence des signes qui caractérisent les autres céphalées primaires. Si la sensibilisation centrale semble un des déclencheurs de la céphalée de tension, elle ne lui est pas propre puisqu'on la retrouve aussi dans la maladie migraineuse, mais ses mécanismes physiopathologiques, bien qu'imprécis, semblent différents selon que l'on considère la forme épisodique et la forme chronique. En règle générale, c'est probablement la forme de céphalée primaire la moins bien prise en charge. Il existe une réelle comorbidité entre céphalée de tension chronique et dépression mais souvent seule la composante dépressive est prise en charge.