Même si en nombre elles restent trop fréquentes, les intoxications accidentelles domestiques de l'enfant ne représentent plus un véritable problème de santé publique. Les décès sont exceptionnels, mais des séquelles sont encore observées avec quelques médicaments et surtout les produits ménagers caustiques. Les efforts de l'industrie pharmaceutique, l'information soutenue par de nombreux supports pédagogiques et la réglementation de certains produits très dangereux ont permis d'aboutir en un quart de siècle à ces résultats, malgré l'insouciance et la négligence de certains parents, qui laissent tout traîner à portée de main des jeunes enfants de moins de 4 ans, quand ils ne les trompent pas par des déconditionnements et des transvasements dangereux. Les médecins praticiens dans leur ensemble, quelle que soit leur spécialité, doivent participer à l'information des familles et des enfants, et savoir donner les premières consignes aux parents, qui leur demandent conseil, avant de s'adresser au centre antipoison régional ou au 15.