Efficacité des anti-TNF alpha dans la prise en charge de l’œdème maculaire cystoïde et des vascularites rétiniennes au cours des uvéites non-infectieuses : étude multicentrique BIOVAS - 19/12/20
, M. Leclercq 1, P. Sève 2, P. Bielefeld 3, B. Rouviere 4, N. Girszyn 5, T. Moulinet 6, J. Gueudry 7, T. Sené 8, D. Sene 9, P. Cacoub 1, F. Domont 1, A.C. Desbois 1, T. Sarah 10, B. Bodaghi 10, L. Biard 11, D. Saadoun 1Riassunto |
Introduction |
Les uvéites non-infectieuses sont à l’origine de 5 à 20 % des cas de cécité légale dans les pays développés. Ce pronostic est secondaire à l’apparition de complications oculaires (œdème maculaire, vascularite, glaucome), responsables de séquelles anatomiques irrémédiables. L’adalimumab, un anticorps monoclonal anti- TNF alpha, a montré son efficacité dans le contrôle de l’inflammation intra-oculaire au cours des deux études prospectives VISUAL I et II [1]. Cependant, l’efficacité des anti-TNF alpha dans la prise en charge des vascularites rétiniennes et de l’œdème maculaire n’a pas été montrée dans des études de grande ampleur ou prospective. Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité des anti- TNF alpha dans la prise en charge de l’œdème maculaire et des vascularites rétiniennes.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive nationale multicentrique qui a pour but d’évaluer l’efficacité thérapeutique des anti-TNF alpha (adalimumab, certolizumab, etarnecept, golimumab, infliximab) sur l’œdème maculaire cystoïde et les vascularites rétiniennes. Eté inclus les patients majeurs atteints d’une uvéite non-infectieuse, compliquée d’un œdème maculaire cystoïde ou d’une vascularite rétinienne nécessitant une biothérapie. Nous rapportons ici les résultats concernant les anti-TNF alpha. Le critère de jugement principal était la réponse thérapeutique à 6 mois. La réponse complète (RC) était définie comme une régression complète des lésions alors que la réponse partielle (RP) était définie comme une amélioration des lésions sans correction complète. Les critères de jugement secondaire étaient l’épargne cortisonique à 6 et 12 mois. Chaque ligne thérapeutique chez un même patient a été évaluée séparément.
Résultats |
Un total de 362 patients ont été inclus, 195 femmes (53,9 %) et 167 hommes (46,1 %). L’âge médian (IQR) à l’instauration des biothérapies était de 38 ans (27- 55). Les diagnostics étiologiques des uvéites responsables de cette vascularite étaient : 94 (26,2 %) maladies de Behçet, 40 (16,3 %) Birdshot, 22 (7,8 %) sarcoïdoses, 20 (5,7 %) arthrites juvéniles, 12 (4,9 %) Vogh-Koyanagi-Harada et 10 (3,1 %) spondylarthropathies. La majorité des uvéites était idiopathiques (137 patients, 44,1 %). Au total, 398 patients ont reçu des anti-TNF alpha : 193 (41 %) de l’ adalimumab, 193 (41 %) de l’infliximab. 7 (1,5 %) du certolizumab, 5 (1,1 %) du golimumab et 2 (0,4 %) de l’étanercept. Réponse à 6 mois : parmi les 193 patients traités par adalimumab, 71 patients (39,9 %) avaient une RC, 85 (37,6 %) RP et 35 cas (53,8 %) une absence de réponse. Parmi les 193 patients ayant reçu l’infliximab, nous avons observé une RP chez 102 patients (45,1 %), RC chez 74 patients (41,6 %), et une absence de réponse chez 17 patients (26,2 %). Sept patients ont reçu du certolizumab : 4 (1,8 %) ont présenté une RP, 2 (1,1 %) une RC et un patient (1,5 %) n’a pas répondu au traitement. Le golimumab a été utilisé chez 5 patients (0,4 %) avec une RP, deux (1,1 %) RC et une absence de réponse pour 2 patients 53,1 %). Deux patients ont reçu l’étanercept et ont présenté une réponse partielle (0,9 %). Epargne cortisonique à 6 mois : parmi les 193 patients traités par adalimumab (41 %), 69 (47,9 %) ont eu une corticothérapie ≤7mg et 99 cas (36,3 %)>7mg après 6 mois de traitement. Parmi les 193 patients ayant reçu l’infliximab (41 %), 44 (30,6 %) ont eu une corticothérapie ≤7mg et 131 (48 %)>7mg. Trois des 7 patients traités par certolizumab avaient des doses de corticoïdes>7mg après 6 mois de traitement (1,1 %), en comparaison avec 2 des 5 patients traités par golimumab (1,4 %). Epargne cortisonique à 12 mois : parmi les 193 patients traités par adalimumab, 83 (45,4 %) ont eu une corticothérapie ≤ 7mg et 54 cas (35,8 %)>7mg. Parmi les 193 patients ayant reçu l’infliximab, 69 (37,7 %) avaient une corticothérapie ≤ 7mg après 12 mois de traitement versus 73 patients (48,3 %) ayant une posologie>7mg. Trois des 7 patients traités par certolizumab ont une corticothérapie>7mg (1,6 %), en comparaison avec 2 des 5 patients traités par golimumab (1,1 %).
Conclusion |
Il s’agit du premier registre national français évaluant l’efficacité des anti-TNF alpha sur la prise en charge des oedèmes maculaires et des vascularites rétiniennes au cours des uvéites non-infectieuses et qui souligne l’efficacité de l’adalimumab et de l’infliximab.
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Vol 41 - N° S
P. A76-A77 - dicembre 2020 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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