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Données récentes de pharmacosurveillance du fentanyl d’action rapide : alerte sur le mésusage - 10/04/21

Doi : 10.1016/j.therap.2021.01.017 
Valérie Gibaja 1, , Lucie Javot 2, Juliana Tournebize 1, Pierre Gillet 1, 2, 3
et

le Réseau français d’addictovigilance (French Addictovigilance Network, FAN)

1 Centre d’Évaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance-Addictovigilance de Nancy, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy, 54045 Nancy, France 
2 Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy, Nancy, France 
3 Université de Lorraine, Nancy, France 

Auteur correspondant.

Riassunto

Introduction

Depuis 2003 sont commercialisées des spécialités de fentanyl d’action rapide (FAR) par voie transmuqueuse buccale (Abstral®, Actiq®, Breakyl®, Effentora® et Recivit®) ou nasale (Instanyl® et Pecfent®). Elles sont indiquées uniquement dans le traitement des accès douloureux paroxystiques chez les patients adultes recevant déjà un traitement de fond opioïde pour des douleurs chroniques d’origine cancéreuse. Leur pharmacocinétique -forte absorption, action rapide- majore les risques d’abus/dépendance et de surdoses [1]. Face au possible mésusage des FAR, l’ANSM a mis en place un suivi national réalisé par les 2 réseaux nationaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance, dont nous présentons ici les données actualisées.

Méthodes

Analyse des cas cliniques rapportés aux réseaux de pharmacosurveillance et des données des enquêtes pharmaco-épidémiologiques d’addictovigilance. La période d’étude s’étend du 01.01.2016 au 30.06.2019 pour Abstral®, Actiq®, Effentora®, Instanyl® et Pecfent® (suivies depuis 2009) et d’avril 2013 et juin 2014 au 30.06.2019 pour les spécialités plus récemment commercialisées (Breakyl® et Recivit®).

Résultats

Au total, 328 cas signalés auprès des réseaux de pharmacovigilance et d’addictovigilance ont été retenus et analysés. L’analyse montre un non-respect des recommandations, persistant depuis le début du suivi : indications hors AMM (56 %), absence ou insuffisance de traitement de fond (31 %), fréquence de prises supérieure à 4 par jour (au-delà de laquelle le risque de surdosage opioïde est majeur) [41 %]. Le nombre de surdoses a plus que doublé entre 2015 et 2019 (13 % entre 2016 et 2019 vs 5 % entre 2013 et 2015) (Figure 1). Parmi les 328 cas signalés entre 2016 et 2019, 47 % des patients présentent un abus et/ou une dépendance de FAR (vs 32 % entre 2013 et 2015). 70 % de ces cas concernent des patients avec des douleurs hors cancer, principalement rhumatologiques ou neuropathiques. Pour près de 30 % des cas d’abus/dépendance, le traitement de fond est inexistant ou insuffisant. Les femmes comme les hommes sont concernés et même si le comprimé avec applicateur buccal et les sprays nasaux sont plus fréquemment rapportés, toutes les spécialités de FAR font l’objet de mésusages et d’abus.

Discussion

Un mésusage très important en termes de non-respect de l’AMM persiste [2]. L’addictovigilance pointe, de plus, sur une problématique d’abus/dépendance en augmentation chez des patients souffrant majoritairement de douleurs chroniques non cancéreuses pour lesquelles, de surcroît, le FTM est inefficace. À la lumière de ces informations, il apparaît nécessaire que les prescripteurs soient informés des conséquences d’une prescription de FTM non adaptée, et sensibilisés à l’importance d’une prescription aux seuls patients relevant de l’AMM, en association avec un traitement de fond opioïde stabilisé.

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Vol 76 - N° 2

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