La notion de prise de poids lors de la période péri- et post-ménopausique est l’objet de nombreuses questions. En effet, la ménopause est souvent associée à des changements de la composition corporelle et plus spécialement à des dépôts de graisses intra-abdominale. Notre objectif est de comparer les prévalences de l’obésité globale et androïde chez les femmes ménopausées et non ménopausées dans la population générale.

Étude rétrospective descriptive et analytique, réalisée au service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques du CHU Hassan II de Fès, incluant des femmes hospitalisées pour différentes pathologies, durant l’année de 2022, réparties en deux groupes: ménopausée (G1) et non ménopausée (G2). Toutes ces patientes ont bénéficié d’un examen clinique incluant le poids, la taille et le tour de taille.

Nous avons colligé 275 femmes dont l’âge moyen était de 54,6±14,2 ans. 64 % de ces femmes étaient ménopausées. Les femmes obèses, ayant un IMC>30kg/m², représentaient 53,9 % des patientes du premier groupe contre seulement 38,3 % dans le deuxième groupe (p=0,034). Cependant, il n’existait pas de corrélation statistiquement significative entre la ménopause et l’obésité génoïde (p=0,097) contrairement à l’obésité androïde. En effet, la ménopause semble être un facteur de risque de l’obésité abdominale (p=0,007).

Plusieurs travaux, ont étudié les effets de la ménopause sur l’adiposité abdominale et la résistance à l’insuline, et ont objectivé que la ménopause s’accompagnait d’une augmentation de l’accumulation de tissu adipeux abdominal et viscéral.