L’utilisation d’un traitement par bisphosphonates dans le cas de tumeurs osseuses bénignes, rapport de 16 cas - 30/11/23
, R. Guillin 2, R. Lecigne 2, P. Violas 3, F. Burtin 4, J. Maximen 5, M. Ropars 5, V. Bousson 6, P. Guggenbuhl 7Riassunto |
Introduction |
Les tumeurs osseuses bénignes ostéoblastiques (ostéome ostéoïde [OO] et l’ostéoblastome [OB]) représentent environ 5 % de la totalité des tumeurs osseuses primitives bénignes. Leur prise en charge se fait, dans la grande majorité des cas, par thermoablation percutanée sous contrôle radiologique pour les OO et chirurgicalement pour les OB. Malheureusement, certaines localisations, notamment juxta-articulaires ou à proximité de structures vasculonerveuses, rendent difficiles l’utilisation des traitements usuels. Dans ces situations, l’utilisation de bisphosphonates (BP) peut être envisagée.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique au sein du CHU de Rennes des patients traités par bisphosphonates entre 2019 et 2023. Ces patients ont été identifiés comme à risque de complications en cas de prise en charge chirurgicale ou sous contrôle radiographique après discussion multidisciplinaire. Le traitement utilisé comprenait de l’acide zolédronique 4 milligrammes, en perfusion, tous les mois, réalisée au sein du service de rhumatologie. Le nombre de perfusion était dépendant de l’évolution clinique, avec une réévaluation clinique et d’imagerie (IRM et TDM) systématique réalisée à 2 mois de la troisième perfusion pour discuter d’une éventuelle prolongation de traitement. Étaient recueillies les données démographiques, les traitements instaurés au préalable, la consommation d’antalgiques, l’échelle numérique initiale et après traitement, les données d’imagerie (densité et taille du nidus, évolution du pic artériel, évolution de l’œdème osseux). Les patients étaient informés de la procédure, des bénéfices attendus et des risques éventuels.
Résultats |
Quatorze patients atteints d’OO (4 femmes et 10 hommes) et 2 patients (2 hommes) atteints d’ostéoblastome ont été inclus dans cette étude. La moyenne d’âge des patients était de 30 ans (18–49). L’EN moyenne à l’inclusion était de 64/100 (40–90). Avant traitement, la consommation d’antalgiques de paliers 2 et 3 étaient nécessaire chez 44 % des patients associés à des AINS (88 %). Au moment de l’inclusion, 44 % des patients étaient en arrêt de travail. L’indication retenue pour l’utilisation des BP était la nature juxta-articulaire dans 44 % et la proximité de structures vasculonerveuses dans 56 % des cas. La durée moyenne des symptômes avant traitement par BP était de 26 mois (8–72). Le nombre de perfusion moyen nécessaire était de 3 (1–5). Une patiente a présenté un effet secondaire après la première perfusion (uvéite) ayant occasionné l’arrêt du traitement. L’EN moyenne lors de la réévaluation à 2 mois était de 14/100 (0–50), avec une moyenne de variation des EN de −50/100. La durée moyenne de suivi était de 27 mois (6–60). Le résultat a été évalué positif, par auto-questionnaire du patient, complètement ou partiellement chez respectivement 11/16 (68,8 %) et 14/16 (87,5 %).
Conclusion |
L’usage des BP dans le cadre des tumeurs ostéoblastiques semble être utile en cas de formes juxta-articulaires et à proximité de structures vasculonerveuses où la balance bénéfice/risque de la chirurgie ou de la thermoablation par radiofréquence est défavorable.
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Vol 90 - N° S1
P. A291-A292 - dicembre 2023 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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