Gonocoque - 22/02/25
, B. Berçot a, bRésumé |
Les infections à Neisseria gonorrhoeae, ou gonocoque, sont une préoccupation majeure de santé publique en raison de leur fréquence. N. gonorrhoeae est le deuxième pathogène bactérien responsable d'infections sexuellement transmissibles (IST) en France et à travers le monde. Les infections urogénitales à gonocoque peuvent être asymptomatiques, notamment chez la femme, ce qui contribue à leur propagation et aux complications potentielles, telles que les maladies inflammatoires pelviennes et l'infertilité. En plus des infections urogénitales, N. gonorrhoeae peut également causer des infections disséminées comme l'arthrite septique. Le diagnostic de la gonorrhée repose sur plusieurs techniques, incluant principalement les tests d'amplification des acides nucléiques (TAAN) mais aussi l'examen microscopique et la culture bactérienne. Les TAAN permettent le dépistage à partir de prélèvements non invasifs comme l'autoprélèvement vaginal chez la femme et le premier jet d'urine chez l'homme, facilitant ainsi un traitement rapide et approprié. Le traitement des infections à gonocoque repose principalement sur la ceftriaxone. D'autres antibiotiques comme l'azithromycine ou la ciprofloxacine peuvent être utilisés après s'être assurer de leurs sensibilités à l'antibiogramme. Cependant, N. gonorrhoeae a développé une résistance croissante à de nombreux antibiotiques utilisés couramment, incluant les bêtalactamines, les macrolides et les fluoroquinolones. Notamment, des mutations chromosomiques dans des gènes clés comme penA peuvent conférer une résistance à la ceftriaxone. Plusieurs cas de résistance à la ceftriaxone ont déjà été décrits en France et certains pays d'Asie rapportent des taux de résistance supérieurs à 10 %. La surveillance continue des souches résistantes est donc cruciale pour adapter les recommandations de traitement. La prévention des infections à gonocoque passe par l'éducation sur les IST, l'utilisation systématique de préservatifs et le dépistage régulier des populations à risque. Le traitement des partenaires est également essentiel pour prévenir la réinfection et la propagation de la maladie.
Mots-clés : Gonorrhée, IST, Résistances aux antibiotiques
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