Les résultats à long terme des prothèses LCS sont équivalents à ceux des prothèses à plateau fixe en termes de résultat fonctionnel et de résultat radiologique.

Cent vingt-six prothèses LCS (DEPUY^®) ont été mises en place par un même opérateur entre janvier 1994 et décembre 1996 chez 101 patients d’un âge moyen de 70 ans. La pathologie dominante était la gonarthrose (113 prothèses), le ligament croisé postérieur (LCP) était conservé dans 30 % des cas, ce qui permettait la mise en place de pièces tibiales à patins mobiles ; 78 prothèses étaient cimentées, 116 prothèses associaient un insert patellaire dont 46 avec implant métallique non cimenté et polyéthylène mobile. Le score IKS, le short form 12 (SF 12) et la satisfaction des patients ont permis l’évaluation des résultats. Les patients étaient examinés entre le 1^er octobre 2006 et le 1^er décembre 2006. Sur 101 patients, 59 étaient en vie, 39 examinés cliniquement et 20 par questionnaire ; 32 étaient décédés, dix perdus de vue. L’âge moyen des patients en vie était de 78 ans (79 pour les opérés de gonarthrose, 67 pour les opérés de polyarthrite rhumatoïde) ; le recul moyen au moment de cette revue était de 11,4 ans. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 30,8kg/m².

Nous n’avons relevé aucune infection précoce. Les complications précoces se résumaient à une instabilité, six raideurs, des douleurs patellaires résolutives. Six prothèses ont été changées. Pour les 39 patients examinés (52 prothèses), le score IKS moyen genou était 78/100 (20 à 100/100), le score moyen fonctionnel 66/100 (0 à 100/100). La mobilité moyenne en flexion était de 105,8° (20 à 135°). Le score de qualité de vie SF 12 était évalué chez 39 opérés. Le score physique moyen était de 37 (22,6 à 61,2) ; le score mental moyen de 47 (23,1 à 62,3). Dix-sept patients étaient très satisfaits, 18 satisfaits (ensemble : 90 %), trois moyennement satisfaits, un déçu. Quarante-trois radiographies chez 36 patients ont été réalisées au moment de cette consultation ; dont 39 comportant un cliché de face, de profil et une incidence fémoropatellaire à 30° de flexion. Trente-neuf bilans étaient sans anomalies, trois montraient des lisérés sous la pièce tibiale. Une bascule patellaire asymptomatique était constatée une fois. La pente tibiale était en moyenne de 8° (1 à 11°).

L’analyse des résultats fait apparaître une amélioration significative et durable du score clinique, une amélioration précoce du score fonctionnel et de la mobilité mais avec diminution tardive, une relation négative faiblement significative entre mobilité et IMC. Le taux de satisfaction est élevé mais pas autant que pour les prothèses de hanche. Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre ces résultats et le sexe des patients, le mode de fixation des prothèses, le type de prothèse (patin ou platine, sacrifice ou respect du LCP), la pente tibiale, l’axe du membre, le type de traitement de la patella.

Cette prothèse donne des résultats au moins aussi bons que ceux présentés dans d’autres séries avec un taux très faible de reprise pour usure et l’absence de conséquences des défauts d’axe.

Type d’étude : rétrospective. Niveau IV