Le protéinogramme ou électrophorèse des protéines sériques vise à séparer en différentes fractions, sous l'influence d'un champ électrique et sur un support judicieusement choisi selon le contexte de la mise en oeuvre de la technique, l'ensemble des protéines circulantes en fonction de leurs charges électriques. Le nombre des protéines impliquées dans cette séparation dépend du seuil de sensibilité de la technique utilisée et du pouvoir résolutif du support de migration choisi. Le nombre de fractions obtenues dépend du nombre de protéines constitutives du mélange au départ, du pouvoir résolutif du support utilisé et des conditions techniques adoptées. À l'issue de cette séparation, on obtient un profil des protéines sériques dont l'intégration conduit à l'obtention d'une courbe qui matérialise sous forme de « pics » les différentes fractions obtenues précédemment. L'estimation quantitative de ces pics est relative et chiffrée en pourcentage, la somme des fractions étant égale à 100 %. Si l'interprétation des résultats chiffrés d'une électrophorèse est largement tombée en désuétude depuis l'avènement des dosages spécifiques de protéines, cet examen reste irremplaçable pour son interprétation qualitative, notamment au niveau des γ-globulines, car il est le seul à permettre de détecter une immunoglobuline monoclonale (IgMo). La découverte chez un patient d'une IgMo traduit obligatoirement l'existence d'un processus lymphoprolifératif tumoral qu'il soit bénin ou malin.