L'augmentation constante de fréquence du cancer bronchique, la stagnation des indications chirurgicales et le succès encore modeste de la chimiothérapie et de la radiothérapie externe en termes de désobstruction ont poussé au développement des techniques endoscopiques. Depuis 15 ans, le choix de ces méthodes endoscopiques visant essentiellement la désobstruction palliative de l'arbre bronchique s'est accru rapidement :

• la cryothérapie fut utilisée pour la première fois aux États-Unis en 1968 mais ne s'est développée qu'à partir de 1984, tout particulièrement en France ;
• le laser bronchique est apparu au début des années 1980 et reste toujours actuellement la technique de référence ;
• à partir de 1987, le traitement des compressions extrinsèques bronchiques a bénéficié de l'apport des prothèses en silicone puis des prothèses métalliques et composites ;
• la photothérapie reste encore assez confidentielle ;
• en revanche, la curiethérapie à haut débit de dose est en plein développement. Cette méthode est à la frontière entre endoscopie thérapeutique et radiothérapie ;
• très récemment la thermocoagulation à haute fréquence semble améliorer les résultats de l'électrochirurgie ancienne.

L'endoscopie interventionnelle a imposé le réapprentissage paradoxal de la bronchoscopie rigide, méthode que l'on croyait obsolète à l'ère des fibres souples.

Nous envisagerons ici successivement le champ d'application des méthodes endoscopiques, l'intérêt respectif de chacune d'entre elles dans le mode palliatif et curatif ainsi que leurs résultats. Nous verrons ensuite de façon plus synthétique l'intérêt comparé de chaque méthode et les possibilités des combinaisons thérapeutiques. Nous terminerons par la place de la bronchoscopie thérapeutique dans le cadre de la stratégie thérapeutique du cancer bronchique.

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