Le labrum acétabulaire est stabilisateur de hanche et amortisseur, grâce à un système jointif et hydraulique original. Cette structure hautement spécialisée et richement innervée est vulnérable dans différentes situations telles que le traumatisme isolé, la dysplasie, le conflit fémoro-acétabulaire et la coxarthrose. La pratique sportive avec mouvements amples est également un facteur de risque comportemental. Devant une lésion labrale, l’analyse de l’imagerie permet de préciser le type de lésion, de dépister les anomalies morphologiques favorisant la lésion, et de rechercher les lésions osseuses et cartilagineuses associées. Dans le cadre du dépistage des anomalies morphologiques, la radiographie standard conserve une place irremplaçable avec le cliché du bassin de face, le faux profil de Lequesne et le profil axial. Le traitement des lésions du labrum repose sur des gestes de reconstruction ou d’excision mais également sur des gestes étiologiques selon la cause retenue: correction de la dysplasie, fémoroplastie en cas d’effet came et acétabuloplastie en cas d’effet tenaille. Les intrications de mécanismes physiopathologiques sont cependant fréquentes et posent des problèmes thérapeutiques non résolus. Le pronostic dépend étroitement des lésions cartilagineuses acétabulaires associées, l’évolution vers la coxarthrose étant la règle en cas de diagnostic tardif. L’arthroscopie de hanche trouve, dans cette pathologie du labrum et particulièrement chez le sujet de moins de 40 ans, une indication privilégiée actuellement en pleine expansion. Le labrum ne doit ainsi pas être considéré de façon isolé, mais intégré au sein d’un complexe acétabulaire périphérique stabilisateur (CAPS) où il est étroitement associé au cartilage adjacent et au sourcil osseux.