Les tumeurs urothéliales sont des tumeurs fréquentes, surtout dans leur localisation vésicale. Le principal type histologique est le carcinome épithélial à cellules transitionnelles. Ces tumeurs sont caractérisées principalement par leur caractère récidivant et par un risque de progression en stade (infiltration des tissus) et en grade (différenciation histologique), qui en font une véritable « épée de Damoclès » pour les patients : 70 % des tumeurs superficielles récidivent et 10 % à 20 % progressent vers un degré plus grave. Elles touchent principalement les hommes ; leur principal facteur de risque est le tabac. Leur symptomatologie la plus fréquente est l'hématurie macroscopique, parfois les troubles irritatifs du bas appareil. Le diagnostic repose sur des examens d'imagerie (échographie et uroscanner, si l'échographie est non contributive sur la vessie ou pour vérifier l'absence d'extension au haut appareil urinaire) et sur la réalisation de prélèvements à visée histologique lors d'une cystoscopie. La cytologie urinaire est utile pour les tumeurs de haut grade, moins performante pour les tumeurs de bas grade. Le traitement des tumeurs superficielles repose sur la résection endoscopique, associée à des instillations en fonction du risque estimé de récidive. Le traitement des tumeurs infiltrantes T2 repose sur la cystectomie. La chimiothérapie et la radiothérapie appartiennent au traitement des tumeurs au-delà de T3 ou métastasiques. Les tumeurs de la voie excrétrice supérieure sont plus rares que les formes vésicales. Le traitement de référence en est la néphro-urétérectomie totale.