L'électroencéphalographie conventionnelle garde une place non négligeable en psychiatrie clinique, place essentiellement justifiée par la recherche d'anomalies évocatrices de désordres cérébraux organiques et l'appréciation des effets des thérapeutiques psychotropes. Deux raisons font cependant qu'il est malaisé aujourd'hui de préciser les apports de l'électroencéphalogramme (EEG) en psychiatrie :

beaucoup de recherches ont été faites à une époque où les critères diagnostiques étaient très variables d'une étude à une autre. L'utilisation de plus en plus fréquente des critères DSM III et DSM III R devrait permettre des corrélations plus fiables ; mais les études électroencéphalographiques utilisant ces critères ne sont pas encore très nombreuses, notamment en électroencéphalographie conventionnelle ;

les nouvelles techniques d'analyse (EEG quantifié et potentiels évoqués) permettent d'envisager une approche beaucoup plus fine et précise des perturbations EEG en psychopathologie, dont on entrevoit quelques applications au plan diagnostic et thérapeutique mais sans pouvoir encore en mesurer l'impact en pratique psychiatrique.

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