Le syndrome post-thrombotique se définit par la présence de symptômes et/ou de signes veineux chroniques secondaires à une thrombose des veines profondes des membres inférieurs. Au plan physiopathologique, les deux anomalies les plus importantes sont le reflux et l'obstruction. Deux ans après la survenue d'une thrombose veineuse profonde traitée par anticoagulants, sa prévalence est de l'ordre de 40 %, mais moins de 5 % sont des formes cliniques sévères. Les facteurs de risque de développer un syndrome post-thrombotique ont été identifiés. Au plan clinique, la plupart des symptômes et des signes ne sont pas pathognomoniques, ils sont ceux de la maladie veineuse chronique. Les investigations permettent d'affirmer l'étiologie post-thrombotique, mais aucune d'entre elles ne fournit des informations complètes. La décision d'entreprendre ces investigations repose sur les données cliniques, sachant que l'échodoppler veineux est un examen nécessaire, mais pas suffisant si l'on envisage un traitement opératoire du réseau veineux profond. Les différentes méthodes de traitement et leurs résultats sont exposés en sachant qu'en l'absence d'essais contrôlés randomisés, il est difficile, au plan des indications, de formuler des recommandations fortes. Cependant, les études observationnelles permettent d'analyser les résultats fournis par les traitements opératoires, qui doivent être discutés dans les formes sévères de l'insuffisance veineuse chronique et, en particulier, en présence d'un ulcère de jambe, le traitement compressif ne doit plus être considéré comme la seule alternative possible même si son efficacité a été largement démontrée. Ce qui pose problème c'est l'observance à long terme de ce traitement.