Brûlures caustiques des voies aérodigestives supérieures - 25/06/14
Article en cours de réactualisation
pagine | 12 |
Iconografia | 13 |
Video | 0 |
Altro | 2 |
Riassunto |
Les brûlures par caustiques des voies aérodigestives supérieures représentent un problème majeur de santé publique, de par leur fréquence et leur gravité potentielle. Les modes de présentation, l'étendue et la gravité des lésions sont variables en fonction du type, de la durée d'exposition, de la nature, du volume et de la concentration du caustique en cause. Les ingestions sont les expositions les plus fréquentes. En France, entre 2009 et 2010, le Centre antipoison et de toxicovigilance a recensé 5603 nouveaux cas d'ingestion de substances corrosives. Ces ingestions sont soit volontaires lors de tentative de suicide chez l'adulte, soit accidentelles par mauvais conditionnement, ou se rencontrent chez l'enfant de moins de 5 ans. D'autres formes de brûlure peuvent être observées, notamment dans les milieux professionnels et industriels, par inhalation ou par projection. Les bases fortes représentent la grande majorité des caustiques concernés. Les oxydants, tels que l'eau de Javel, sont aussi retrouvés en forte proportion. Une prise en charge précoce, dès le domicile, est essentielle. Elle comprend à la fois une enquête minutieuse et la mise en place des premières mesures de sécurité et de réanimation. Certaines attitudes aggravantes telles que le décubitus strict, le lavage gastrique, les vomissements forcés sont à proscrire. Le transfert par transport médicalisé en unité de soin continue doit être rapide. De plus, la gestion multidisciplinaire de ces brûlures est essentielle. L'hospitalisation en milieu de soins continus permet la recherche de signes de gravité, la surveillance hémodynamique, respiratoire continue, et la poursuite du bilan initial à la fois clinique et paraclinique. Un bilan oto-rhino-laryngologique minutieux s'attache à l'inspection cutanée de la face, de la cavité orale et de l'oropharynx. L'examen nasofibroscopique, systématique, précise les lésions hypopharyngées et laryngées, et évalue le risque de décompensation respiratoire par obstacle haut. Une laryngo-trachéo-bronchoscopie au bloc opératoire sera pratiquée en cas d'inhalation caustique, de signes de détresse respiratoire ou de lésions œsophagiennes sévères associées. À la phase initiale d'une ingestion caustique, l'examen de référence est la fibroscopie œso-gastro-duodénale (FOGD) réalisée sous anesthésie générale, patient intubé ou trachéotomisé. Elle oriente le traitement et informe du pronostic à court et moyen termes. Les formes légères à modérées, les plus fréquentes, nécessitent une surveillance hospitalière, la mise en place de traitement antireflux et le maintien d'une nutrition entérale. Les formes plus sévères nécessitent, quant à elles, une prise en charge chirurgicale urgente par laparotomie et/ou thoracotomie dans le but de limiter l'extension des brûlures. À la phase aiguë, les complications systémiques, les risques infectieux, hémorragiques et de perforation d'organe sont maximales et peuvent engager le pronostic vital à court terme. Une fois la phase aiguë passée, les séquelles fonctionnelles principales, à type de sténose, apparaissent dès la deuxième semaine. La gestion secondaire de ces séquelles, notamment chirurgicale, est souvent complexe et sera discutée au cas par cas après contrôle d'éventuels troubles psychiatriques. La prévention semble être la seule alternative afin de limiter la survenue des expositions accidentelles aux substances corrosives.
Il testo completo di questo articolo è disponibile in PDF.Mots-clés : Brûlure caustique, Bases fortes, Oxydants concentrés, FOGD, Nasofibroscopie, Urgence vitale
Mappa
Benvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
L'accesso al testo integrale di questo articolo richiede un abbonamento.
Già abbonato a questo trattato ?