Le sommeil occupe un tiers de notre vie. Les pathologies du sommeil constituent un vaste domaine d'activité qui intéresse de nombreuses spécialités médicales. Près d'un tiers de la population française se plaindrait d'un trouble du sommeil. L'insomnie est le trouble du sommeil le plus fréquemment rapporté et peut parfois révéler d'autres maladies sous-jacentes. Les unités de sommeil sont destinées à diagnostiquer et à traiter tout trouble du sommeil. Au sein de ces unités, des infirmières spécialisées réalisent des enregistrements de sommeil. La polygraphie ventilatoire permet de mesurer l'activité cardiorespiratoire au cours du sommeil au domicile du patient. La polysomnographie permet d'enregistrer à l'hôpital, sous contrôle vidéo, l'activité cérébrale, cardiorespiratoire, musculaire et le comportement du patient. Les tests itératifs de latence d'endormissement permettent de mesurer de manière objective une somnolence diurne excessive. Des tests de maintien d'éveil mesurent l'aptitude à résister à la somnolence. Les agendas de sommeil, les questionnaires d'anxiété ou de dépression ou encore l'actimétrie sont également d'autres outils qui permettent de diagnostiquer des troubles respiratoires liés au sommeil, des hypersomnies, des parasomnies et des mouvements anormaux en relation avec le sommeil. Le rôle de l'infirmière dans la lecture des examens de sommeil est de plus en plus requis dans la plupart des unités de sommeil pour permettre de développer l'activité et d'améliorer la qualité des examens. Un rôle d'éducation des patients, prodiguée dans certains centres de sommeil, notamment pour améliorer la prise en charge du syndrome d'apnées du sommeil, est également primordial. Une formation qualifiée avec des stages pratiques permet d'approfondir les connaissances de l'infirmière et enrichit les pratiques des unités dans lesquelles elle travaille.