Female cyclists undergo a perineal compression of the pudendal nerve and genital-perineal area, with underexplored effects on genital injuries and sexual dysfunctions. This study tests the effects of a new geometric bicycle saddle (SMP) on perineal compression, blood perfusion, genital sensation and sexual function.

Thirty-three professional female athletes were monitored when using both the new saddle and a traditional professional saddle, in a randomized order. Short-term effects are estimated by measuring the partial pressure of vagina transcutaneous oxygen (PtcO2) before using the saddle, after 10minutes of static sitting, after riding 20minutes. Long-term effects are estimated by measuring athletes Female Sexual Distress Scale (FSDS) before using the new saddle and after 6 months using it.

From an initial average of 70mmHg, PtcO2 decreases by 30mmHg after riding on a traditional saddle, 10mmHg on the new saddle (respectively 20 and 7 after just sitting). When using the traditional saddle all FSDS scores are well over the 12 “normality” threshold, with an average of 41, while after using the new saddle the average falls to 12. All differences between the saddles are strongly significant: paired t-tests>6; P<0.001; 95% confidence intervals respectively 13±3mmHg after sitting, 20±3mmHg after riding, 29±2 FSDS scores.

Traditional saddles have strong negative effects on the vascular perfusion of the vulva, with possible consequences on female sexual functions. The SMP saddle reduces the compression on the pelvic floor and can help reducing the incidence of urogenital pathologies for female cyclists.

Les femmes cyclistes subissent une compression périnéale du nerf pudendal et de la zone genito-périnéale, avec des effets souvent sous-estimés, à type de lésions génitales et de dysfonctionnements sexuels. Cette étude teste les effets d’une nouvelle selle au design spécifique (SMP) sur la compression périnéale, la perfusion sanguine, la sensation génitale et la fonction sexuelle.

Trente trois femmes cyclistes professionnelles ont été étudiées lors de l’utilisation d’une selle professionnelle traditionnelle et une nouvelle, en ordre aléatoire. Les effets à court terme sont évalués en mesurant la pression partielle de l’oxygène tissulaire au travers de la peau de la région vaginale (PtcO2), avant d’utiliser la selle, après 10 minutes de session statique et après 20 minutes de pédalage. Les effets à long terme sont estimés par l’échelle de Female Sexual Distress Scale (FSDS), avant d’utiliser la nouvelle selle et après 6 mois d’utilisation régulière de ce matériel. Les effets spécifiques de la selle expérimentale sont comparés à ceux d’une selle professionnelle classique.

À partir d’une moyenne initiale de 70mmHg, PtcO2 diminue en moyenne de 30mmHg après l’utilisation à l’exercice d’une selle traditionnelle et 10mmHg avec la nouvelle selle (baisses respectives de 20 et 7mmHg en position assise seule). Lors de l’utilisation de selle traditionnelle tous les scores FSDS sont bien au-dessus du plafond de « normalité » de 12, avec une moyenne de 41, par contre, après l’usage de la nouvelle selle, la moyenne retrouve des valeurs conformes avec la normale (autour de 12). Toutes les différences statistiques entre les selles sont très hautement significatives: valeurs du t de Student pour données appariées traduisant une différence à p<0,001; 95 % intervalle de confiance respectivement 13±3mmHg après séance assise, 20±3mmHg après course, 29±2score FSDS.

Les selles traditionnelles ont de forts effets négatifs sur la perfusion vasculaire de la vulve, avec des conséquences potentielles sur les fonctions sexuelles féminines. La selle SMP réduit la compression du plancher pelvien et peut aider à réduire l’incidence de pathologies urogénitales des femmes cyclistes.