Hypoglycémie factice : à propos de 9 observations - 30/09/20
, G. Saad, Dr, A. Gorchène, Dr, A. Ben Abdelkarim, Dr, Y. Hasni, Dr, M. Kacem, Dr, M. Chaieb, Dr, A. Maaroufi, Dr, K. Ach, DrRésumé |
Introduction |
Les hypoglycémies factices de l’adulte sont dues à une auto-administration d’insuline ou d’un insulinosécrétagogue, c’est la forme la plus connue du syndrome de Münchhausen. Nous en rapportons 9 cas.
Patients et méthodes |
Nous rapportons 9 cas d’hypoglycémie factice diagnostiquée chez des patients hospitalisés dans notre service pour prise en charge d’une hypoglycémie grave (glycémie<0,5g/L) survenant à n’importe quel moment de la journée et résistante à la correction.
Résultat |
L’âge moyen des patients était 24 ans [16–39], six d’entre eux étaient des femmes. Deux patients seulement étaient diabétiques. Tous les patients avaient un accès facile à l’insuline ou aux sulfamides hypoglycémiants. Un contexte psychologique particulier et un évènement déclenchant étaient retrouvés chez tous les patients. Un seul patient a avoué ses actes. Les causes organiques étaient éliminées, ainsi que les erreurs de prise et le diagnostic était confirmé par le dosage plasmatique des sulfamides, insulinémie et peptide C. Dans notre série, l’hypoglycémie provoquée par l’auto-injection de l’insuline est beaucoup plus fréquente que celle provoquée par les sulfamides hypoglycémiants.
Discussion et conclusion |
L’hypoglycémie factice représente un défi diagnostique : d’une part, le patient garde en lui son secret, et d’autre part, il s’agit d’un diagnostic d’élimination, qui ne peut être retenu qu’après avoir éliminé toute cause organique. C’est une pathologie qui survient dans un contexte psychologique et social particulier. Elle est habituellement féminine, mais elle touche aussi les hommes, comme le montre notre étude.
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Vol 81 - N° 4
P. 430 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
