D’après la littérature, les concentrations de testostérone totale (TT) seraient inversement corrélées à celles des lipides chez le diabétique, mais ces données ne sont pas toujours confirmées. Les complications cardiovasculaires liées au diabète, sont plus fréquentes chez l’homme que chez la femme avec une répartition de la dyslipidémie athérogène qui semble similaire.

Analyser les relations entre les concentrations de TT, la dyslipidémie et la sédentarité chez des hommes avec un DT2.

Étude observationnelle réalisée sur 1 mois. Recueil des données cliniques et biologiques chez ces hommes non traités par insuline, après accord oral. Données significatives si p<0,05 (logiciel SPSS).

Inclusion de 31 hommes, âge : 58±9 ans, durée du diabète de 7±7 ans, tabac 12,9 %, sédentarité 25,8 %, obésité androïde : 75,9 %, hypertension artérielle 54,8 %, dyslipidémie : 41,9 %. HbA1C : 8,3±2,5 %, TT : 10,26±5,8 nmol/L, SHBG : 35±22,9 nmol/L. Fréquence du déficit en TT (<10,4 nmol/L) : 61,3 %. Le profil anthropométrique et cardiovasculaire, les complications cardiovasculaires n’étaient pas différents selon la présence d’un déficit en TT. Une HbA1c>7 % était plus souvent notée en cas de déficit (p=0,007) et retrouvée chez tous les sujets sédentaires. Après analyse multivariée, ajustement à l’âge et à l’index de masse corporelle, les deux paramètres associés au déficit en TT étaient l’hypertriglycéridémie et l’HbA1c (p=0,016 et 0,047).

En dehors de l’équilibre glycémique, la correction précoce de la sédentarité et l’hypertriglycéridémie pourrait améliorer les concentrations de TT et réduire le risque cardiovasculaire.