Rôle du complément dans la néphropathie lupique et la néphropathie du syndrome des anti-phospholipides - 04/06/22
The complement role in Lupus nephritis and Antiphospholipid Syndrome Nephropathy
, Laurent Daniel 1, 3, Laurent Chiche 4, Daniel Bertin 5, Chantal Dumestre-Pérard 6, 7, Stéphane Burtey 1, 2, Nathalie Bardin 1, 5Points essentiels |
La néphropathie lupique est une glomérulonéphrite à dépôts de complexes immuns dans laquelle l’activation du complément joue un rôle clé.
La voie classique du complément, essentielle dans la clairance des corps apoptotiques, semble avoir un rôle plutôt protecteur au cours du LES, et des déficits génétiques ou acquis dans cette voie peuvent favoriser l’auto-immunité lupique via l’augmentation de l’exposition d’auto-antigènes.
La voie alterne du complément joue un rôle pro-inflammatoire au cours du LES, et son inhibition réduit les lésions tissulaires rénales dans les modèles murins de LES, tandis que l’inhibition de ses protéines régulatrices aggrave le phénotype rénal.
Il existe au cours du lupus érythémateux systémique (LES) un large panel d’auto-anticorps dirigés contre des fractions du complément, appartement à la voie classique (anti-C1q), à la voie alterne (anti-C3b) ou à la voie des lectines (anti-MBL et anti-ficollines). La présence de certains de ces auto-anticorps est associée à l’activité et à l’atteinte rénale du LES.
Un effet bénéfique de l’eculizumab, anticorps monoclonal anti-C5, a été rapporté chez des patients lupiques présentant une microangiopathie thrombotique secondaire, ou une néphropathie lupique réfractaire, mais la place de l’inhibition du complément dans l’arsenal thérapeutique du LES reste à définir.
Il existe un lien étroit entre l’activation de la coagulation et celle du complément au cours du syndrome des anti-phospholipides (SAPL) ; la voie classique et la voie alterne sont toutes deux activées au cours du SAPL primaire, et l’inhibition du complément pourrait réduire les complications thrombotiques associées aux auto-anticorps anti-phospholipides (APL).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
Lupus nephritis (LN) is an immune-complex-mediated glomerulonephritis, in which complement activation plays a key role.
The classical pathway is crucial in the disposal of apoptotic bodies, and could have a protective role in systemic lupus erythematosus (SLE), as suggested by the increased incidence of SLE in patients with genetic of acquired deficiencies in components of the classical pathway; this could be related to the increased exposure of self-antigens.
The complement alternative pathway has a pro-inflammatory role in SLE, and its inhibition reduces renal lesions in murine models of LN, while the inhibition of its regulatory proteins worsens the renal phenotype.
A large panel of auto-antibodies directed against complement components is encountered in SLE, comprising: anti-C1q, anti-C3b, anti-MBL or anti-ficollins antibodies. Some of these auto-antibodies are associated with the renal involvement of SLE and with LN severity.
A benefit of eculizumab, a monoclonal anti-C5 antibody, has been reported in SLE patients with secondary thrombotic microangiopathy or refractory LN. Yet, the positioning of complement inhibition within therapeutic strategies of SLE remains to be determined.
There is a close relation between the activation of coagulation and the activation of complement cascade in anti-phospholipid syndrome (APS). Both classical and alternative pathways are activated in APS, and therapeutic complement inhibition could reduce the thrombotic events of APS.
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Vol 3 - N° 2
P. 156-163 - avril 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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