La recherche sur les impacts du leadership laissez-faire, une forme fréquente de leadership passif, demeure émergente. Dans cette étude, nous explorons la possibilité que la pratique du laissez-faire par les superviseurs engendre un sentiment de menace chez les employés quant à leur identité organisationnelle. En d’autres termes, l’absence d’attention accordée aux employés par leur superviseur créerait chez les employés le sentiment que leur identité comme membres de l’organisation serait dévalorisée. Cette menace identitaire perçue aurait pour effet de réduire l’engagement organisationnel affectif, normatif et de continuité de ces employés. Nous avons examiné ces hypothèses au sein d’une étude en trois temps de mesure, espacés de trois mois. Sur la base d’un échantillon final de 300 participants et des analyses d’équations structurelles de variables latentes, les résultats indiquent que le leadership laissez-faire engendre une menace identitaire perçue chez les employés, contribuant subséquemment à un engagement affectif, normatif et de continuité plus faible. Les effets indirects du leadership laissez-faire sur les trois composantes d’engagement se sont aussi révélés significativement négatifs. Enfin, son effet direct est associé à un engagement de continuité réduit. Nous discutons de la portée de ces résultats pour la compréhension des effets des pratiques de laissez-faire par les superviseurs.

Research on the impact of supervisors’ laissez-faire leadership, a frequent form of passive leadership, is still in its infancy. In the present study, we explore the possibility that laissez-faire leadership by supervisors engenders a feeling of threat among employees regarding their organizational identity. In other words, the lack of attention given to employees by supervisors would create the feeling among employees that their identity as members of the organization is devalued. This perceived identity threat would result in reduced affective, normative, and continuance commitment. We examined these hypotheses in a study using three measurement times, with a time interval of three months. Based on a final sample of 300 participants and latent variable structural equation modeling analyses, the results indicate that supervisors’ laissez-faire leadership engenders a perceived identity threat among employees, which then contributes to reduce affective, normative, and continuance commitment. Finally, laissez-faire leadership was also directly and negatively related to continuance commitment. We discuss how these findings contribute to enhance our understanding of the effects of laissez-faire practices by supervisors.