Effets de la pollution atmosphérique sur l'appareil respiratoire - 30/09/22
Résumé |
La pollution atmosphérique est un phénomène ubiquitaire qui résulte des émissions de sources situées à l'intérieur et à l'extérieur des locaux. Elle peut être chimique ou biologique. La pollution chimique se compose de gaz (dioxyde d'azote [NO2], monoxyde de carbone [CO], dioxyde de soufre [SO2], composés organiques volatils [COV], ammoniac [NH3], ozone, etc.) et de particules de composition et de tailles (en fonction de leur diamètre) différentes (particulate matter 10 [PM10], PM2,5, particules ultrafines). Les principales sources sont anthropogéniques et incluent le secteur résidentiel (essentiellement le chauffage), le transport routier, selon les spécificités locales de certains territoires, des activités telles que l'industrie, la production d'énergie, les plateformes aéroportuaires, les chantiers, l'agriculture, etc. Mais des polluants peuvent être émis aussi par des sources naturelles telles que les incendies, les éruptions des volcans, l'érosion des sols, les plantes. Une fois inhalés, les polluants atmosphériques impactent l'appareil respiratoire humain selon quatre mécanismes physiopathologiques principaux : inflammation, stress oxydant, remodelage des voies respiratoires et réactions immunologiques. Au niveau de la population humaine, les effets respiratoires de la pollution atmosphérique sont à la fois à court (exacerbation, crise, aggravation d'asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO], fibrose pulmonaire idiopathique, etc.) et à long termes (développement d'asthme infantile, cancer du poumon, BPCO, etc.) à la suite d'expositions plus ou moins longues à des doses variables de plusieurs polluants atmosphériques. Certains groupes de sujets sont à risque accru de subir les effets de la pollution atmosphérique, en raison de leur susceptibilité biologique (terrain génétique favorable, comorbidités, etc.) et/ou leur vulnérabilité sociale (exposition aux polluants en excès du fait de leur domicile et de la localisation de celui-ci [à côté des sources de pollution atmosphérique]). Plusieurs études interventionnelles ayant ciblé la réduction des émissions des polluants atmosphériques ont montré leur efficacité dans la diminution des problèmes de santé, ce qui permet de donner des conseils aux patients. Une approche exposomique est préconisée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Asthme, BPCO, Pneumopathies interstitielles diffuses, Cancer du poumon, Pollution de l'air, Particules fines, Dioxyde d'azote, Ozone, Composants organiques volatiles, Monoxyde de carbone
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