CO.39 L’endomicroscopie confocale permet la mise en évidence in vivo de bactéries dans la muqueuse colique, augmentées en cas de MICI - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Après injection intra-veineuse de fluoroscéine (10 %), l’endomicroscopie confocal (EMC) permet l’étude in vivo de la muqueuse intestinale de 0 à 250μm au cours d’une endoscopie standard. La fluoroscéine, diffusant des vaisseaux jusqu’à la lumière intestinale, est absorbée par les bactéries localisées dans l’épithélium et dans la lamina propria. De nombreux travaux ont mis en évidence l’implication des bactéries intestinales dans la pathogénie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn (MC), rectocolite hémorragique (RCH)).
But |
Le but de notre étude était d’identifier par EMC les bactéries au sein de la muqueuse intestinale in vivo et de les quantifier dans les différents segments coliques.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée chez des patients atteints de RCH, MC, colites infectieuses (CI) et des patients contrôles (PC). Dans tous les cas, l’EMC, Pentax EC3870K (Pentax, Tokyo ; Japon) était utilisé. La présence ou l’absence de bactéries était confirmée par la technique fluorescente d’hybridation in situ à partir de biopsies coliques dont les images étaient comparées à celles obtenues par EMC. Les bactéries ont ainsi pu être analysées (taille, forme, localisation au sein de la muqueuse colique) et dénombrées sur les différents segments coliques.
Résultats |
Cent soixante-quinze patients (102 hommes, 73 femmes) ont été inclus (RCH : 84 ; MC : 29 ; CI : 12 ; PC : 50). Le nombre moyen d’images par patients (moy±DS) analysées était de 162±94, 160±68, 131±54 et 143±78 pour la RCH, MC, CI et PC respectivement. Le nombre moyen d’images par segment était de 66±52, 85±60, 64±43 et 87±58 pour la RCH, MC, CI et PC respectivement (p>0,05). Les bactéries étaient observées chez 60 % (50/84), 65 % (19/29) et 58 % (7/12) des patients porteurs de RCH, MC et CI respectivement comparativement à 14 % (7/50) des PC (p<0,001). Leur localisation principale était le rectum, le côlon transverse et droit pour la RCH et MC, la distribution était homogène pour les CI avec une absence totale de bactéries au niveau de l’iléon. La présence des bactéries n’était pas corrélée au degré d’inflammation endoscopique et endomicroscopique.
Conclusion |
Chez les patients porteurs de colites (maladies inflammatoires et infectieuses), l’EMC montre la présence plus importante de bactéries dans la muqueuse colique ce qui pourrait aider à la compréhension du rôle pathogène des bactéries dans ces pathologies. L’absence de bactérie dans l’iléon pourrait permettre de distinguer les colites inflammatoires des colites infectieuses.
Remerciements, financements, autres |
Ce travail a été réalisé au cours d’une année post-doctorale financée par une bourse d’étude de l’Association Française Aupetit (AFA) que nous remercions chaleureusement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A116 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.