P.11 Etude moléculaire des altérations génétiques dans le cancer colorectal héréditaire - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
Le syndrome HNPCC (« Hereditary non polyposis colorectal cancer »), constitue un modèle se prêtant bien à l’étude des altérations génétiques moléculaires accompagnant le développement du cancer colorectal (CCR). La mise en évidence d’altérations génétiques pourrait avoir des retombées sur le diagnostic, le pronostic et le suivi de la maladie. Dans ce travail nous avons examiné l’instabilité microsatellitaire de l’ADN chez des patients présentant un CCR dans le cadre d’un syndrome HNPCC et cherché les mutations dans le gène MSH2, gène étant impliqué dans la réparation des erreurs d’appariement de l’ADN.
Matériels et Méthodes |
Etude prospective colligeant 6 prélèvements de sang et biopsies de tumeurs chez des patients âgés de moins de 50 ans ayant un CCR. L’ADN normal a été extrait à partir des leucocytes périphériques et l’ADN tumoral à partir des tissus paraffinés d’archive. La recherche d’instabilité microsatéllitaire (MSI) a été réalisée par PCR multiplexe des marqueurs microsatellites Bat 25, BAT40, NR21, NR22, NR24, suivie par l’analyse des amplicons par électrophorèse capillaire automatique. La détection de polymorphismes a été faite par Single Strand Conformation Polymorphism (SSCP) sur les amplicons. L’expression du gène MSH2 a été étudiée par immunohistochimie et la recherche de mutations dans les 16 exons de ce gène a été faite par séquençage des amplicons.
Résultats |
Les résultas de l’analyse moléculaire nous ont permis de distinguer 3 phénotypes tumoraux : le phénotype à microsatellites hautement instables ou MSI-High (MSI-H), le phénotype à instabilité faible ou MSI-Low (MSI-L) et le phénotype à microsatellites stables (MSS). L’immuno-histochimie nous a indiqué que le gène MSH2 n’était exprimé que dans les tumeurs à microsatellites stables. Le séquençage du gène MSH2 a révélé la présence, chez un patient à MSI-H, d’une mutation (2427insG) germinale à l’état hétérozygote au niveau de l’exon 14, dont l’effet consiste en l’apparition d’un codon stop prématuré résultant en un produit tronqué. Deux poly-morphismes distincts ont aussi été notés au niveau des introns 10 (IVS10+12 G > A) et 11 (IVS11-61 A > G).
Conclusion |
Ces résultats, confrontés aux données de la littérature, confirment l’intérêt de l’étude du gène MSH2 par séquençage et immunohistochimie, et l’analyse de l’instabilité des microsatellites, pour distinguer différents types moléculaires de tumeurs HNPCC.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A24 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.