P.86 Evaluation des pratiques professionnelles (EPP) référence 45a. Les professionnels identifient les actes, les processus et les pratiques à risque et évaluent leurs conditions de sécurité. Thème : la gastrostomie endoscopique percutanée (GEP) - 28/12/09
Résumé |
Introduction |
De 1989 à 2005 inclus, 1 058 GEP ont été faites. Cette endoscopie interventionnelle et pluridisciplinaire nécessite une procédure rigoureuse. La iatrogénie potentielle à toutes les étapes justifie une EPP. Les précautions à prendre avant, pendant et après la pose d’une GEP ont fait l’objet de ce travail.
Patients et Méthodes |
Le premier temps a été une recherche bibliographique. Le mode de recueil a été une analyse du processus de la GEP avec identification des risques à chaque étape. Trente-deux étapes ont été mises en évidence. Les actions amenant les risques à leur plus faible niveau ont été identifiées et ont été les critères de la grille d’audit. Une première évaluation rétrospective sur 20 dossiers a objectivé un déficit de traçabilité tout au long de la procédure de la GEP. A partir de ces résultats, des améliorations du processus ont été mises en place avec création d’une procédure d’arrêt, amélioration de la traçabilité de la préparation, amélioration qualitative des comptes rendus opératoires standardisés avec traçabilité du planning réel, amélioration de la traçabilité de la surveillance après la pose, mise en place d’une cible retour salle de pose et pratiques soignantes.
Résultats |
L’évaluation prospective après amélioration du processus a porté sur 25 dossiers consécutifs. Neuf items qui étaient à 100 % de traçabilité dans la première évaluation sont restés à 100 % dans la deuxième. Vingt et un items ont fait l’objet d’une amélioration : procédure d’arrêt, préparation au lit, préparation buccale dans le service, respect du planning, fiche d’ouverture de la salle d’endoscopie et de réveil, date de péremption des médicaments, identification du patient, préparation buccale pré-interventionnelle, dossier d’anesthésie, suivi de la sédation, localisation du point de ponction, analgésie, contrôle visuel du trocart, position de la collerette, premier pansement, sortie de la salle interventionnelle, transmissions ciblées, surveillance du cathéter veineux périphérique, prise en charge de la douleur postopératoire, contrôle des constantes pendant trois heures après la GEP, second pansement. Ces résultats ont été communiqués à la CME, lors des réunions de service, dans le journal interne et sur le site intranet de l’établissement. Cette EPP a fait l’objet de la cotation A dans la certification V2 en 2007.
Conclusion |
L’EPP a objectivé un déficit de traçabilité à de multiples étapes de la GEP. Ce travail pluridisciplinaire a permis d’obtenir une amélioration significative de la traçabilité. Le suivi de l’EPP portera sur des indicateurs de suivi organisationnel et qualitatifs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 33 - N° 3S1
P. A62 - mars 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.