Coeur pulmonaire aigu - 01/01/97
Service de pneumologie et réanimation, Hôtel-Dieu de Paris, 1, place du Parvis-Notre-Dame, 75181 Paris cedex 04 France
Résumé |
La cause principale de coeur pulmonaire aigu (CPA)est de loin l'embolie pulmonaire (EP) cruorique. Malgré les progrès effectués dans le diagnostic et le traitement de l'EP, cette affection reste souvent méconnue, et responsable d'une mortalité et d'une morbidité non négligeables. L'approche diagnostique classique reposant sur l'angiographie pulmonaire tend à être remplacée par une attitude plus pragmatique s'appuyant sur des examens non invasifs. La scintigraphie pulmonaire de perfusion et de ventilation a une excellente sensibilité, mais son intérêt est limité par le grand nombre d'examens non concluants. L'angioscanner thoracique à rotation continue, le dosage des D-dimères par méthode Elisa (enzyme-linked immunosorbent assay), l'échodoppler veineux des membres inférieurs et l'échocardiographie permettent actuellement d'envisager des stratégies diagnostiques non invasives reposant sur l'association de plusieurs examens. Les héparines de bas poids moléculaire, dont l'efficacité est supérieure à celle de l'héparine non fractionnée dans le traitement de la thrombose veineuse profonde, sont actuellement en cours d'évaluation dans l'EP. Le relais de l'héparine par les antivitamines K est réalisé précocement afin de limiter le risque de thrombopénie induit par l'héparine. La durée du traitement antivitamines K dépend en particulier du caractère récidivant de la pathologie thromboembolique et de l'existence d'une thrombophilie sous-jacente. Les indications de l'interruption de la veine cave inférieure ont considérablement diminué au cours des dernières années, grâce à une meilleure connaissance de l'efficacité et des complications à long terme des filtres caves. Les thrombolytiques sont utilisés essentiellement dans les EP massives et hémodynamiquement instables ; dans ces formes menaçantes, l'activateur tissulaire du plasminogène permet d'obtenir une diminution rapide des résistances vasculaires pulmonaires. L'embolectomie chirurgicale, dont le taux de mortalité a fortement diminué au cours des dernières années, ne garde que des indications exceptionnelles.
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