Uvéites antérieures - 01/01/89
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Résumé |
Les uvéites antérieures (iritis, cyclites et iridocyclites) sont les formes d'uvéite les plus fréquemment observées en pratique ophtalmologique : environ 12 nouveaux cas par an et par 100 000 habitants tant aux Etats-Unis [72] qu'en France [83] contre 4 nouveaux cas pour les uvéites postérieures.
Etant donné les rapports anatomiques étroits existant entre l'iris et le corps ciliaire, il est rare qu'une inflammation se localise exclusivement au niveau de l'une ou de l'autre de ces structures. C'est pourquoi, on observe le plus souvent des iridocyclites. Celles-ci sont fréquemment classées en fonction de leur mode évolutif (aigu, subaigu ou chronique) ou en fonction de leur caractère réactionnel (séreux, fibrino-plastique ou purulent). Elles sont également répertoriées selon la classification préconisée par Woods [92] en uvéites granulomateuses et en uvéites non granulomateuses, les premières correspondant aux formes chroniques de type fibrinoplastique et les secondes aux formes aiguës de type séreux ou purulent.
La classification de Woods est peu pratique pour le clinicien car il s'agit d'une classification histopathologique ; en outre, elle ne fournit pas d'informations sur l'étiologie puisque certains agents infectieux, tel le streptocoque, peuvent être à l'origine d'iridocyclite tant granulomateuse que non granulomateuse.
Il est évident que la multiplicité des classifications utilisées apporte beaucoup de confusion, celle-ci étant encore accentuée par l'ambiguïté des termes employés. Un exemple de terme ambigu est celui d'uvéite aiguë et d'uvéite chronique. En fait le mot « aigu » traduit une notion d'intensité, tandis que le terme « chronique » est l'expression de la durée de l'uvéite. C'est pourquoi, un groupe d'étude international s'est attelé récemment à préciser et à normaliser les termes pour définir les critères évolutifs des uvéites [5] . Ceux-ci peuvent être résumés comme suit (tableau I) : le début est « brutal » ou « insidieux ». Le profil évolutif est constitué d'un « épisode unique » ou d'« épisodes répétés ». La durée est « courte » (moins de trois mois) ou « longue » (plus de trois mois) et ces termes remplacent ceux d'uvéite aiguë et d'uvéite chronique. L'intensité de l'uvéite est « faible » (Tyndall de l'humeur aqueuse 1 + à 2 +), « forte » (Tyndall supérieur à 2 +) ou « nulle ». Les critères définissant l'importance du Tyndall de l'humeur aqueuse ont été précisés par Hogan, Kimura et Thygeson [33] . La réponse au traitement est « bonne » ou « mauvaise ». Enfin, les uvéites sont décrites comme « cortico-dépendantes » ou « non cortico-dépendantes » selon que le patient a besoin ou non de corticostéroïdes de façon constante pour maintenir une éventuelle amélioration.
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