Atteintes oculaires au cours de l'infection à virus de l'immunodéficience humaine - 01/01/97
Service d'ophtalmologie du Pr Hoang-Xuan, hôpital Bichat - Claude Bernard, 46, rue Henri-Huchard, 75018 Paris France
Résumé |
Au cours de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), les atteintes oculaires sont multiples et peuvent aboutir à la perte de la vision. Leur type varie selon le degré d'immunodépression, reflété par le nombre de lymphocytes T CD4+/ mm3. Les infections opportunistes nécessitent un traitement d'attaque à fortes doses pour stabiliser les lésions, puis un traitement d'entretien pour empêcher les récidives liées à l'aggravation inéluctable de l'immunodépression. La rétinite à cytomégalovirus est responsable de la majorité des malvoyances car elle est l'infection oculaire opportuniste la plus fréquente. Ses traitements locaux et généraux sont fastidieux et contraignants. La rétinite toxoplasmique a un meilleur pronostic. La rétinite à virus varicelle-zona, bien que rare, a une évolution rapidement défavorable. Les autres atteintes rétiniennes (tuberculose, pneumocystose, cryptococcose, lymphome) sont plus rares. Le zona ophtalmique et le sarcome de Kaposi conjonctivopalpébral sont les atteintes du segment antérieur les plus communes. Chez les patients séropositifs pour le VIH, un contrôle régulier du fond d'oeil est impératif lorsque l'immunodépression est profonde. Une étroite collaboration entre ophtalmologiste, infectiologue et patient permet une prise en charge optimale.
Plan
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