L'histoire des abords vasculaires pour hémodialyse chronique est dominée par la fistule artérioveineuse décrite en 1966 par Brescia et Cimino dans le New England Journal of Medicine. Il en résulte une dilatation (maturation) de la veine concernée qui devient accessible aux ponctions permettant de relier le patient à l'appareil de dialyse avec les débits sanguins nécessaires, au cours de séances de 3 à 4 heures, répétées trois fois par semaine, dans l'attente d'une transplantation rénale, seule véritable thérapeutique de l'insuffisance rénale terminale. La technique chirurgicale a beaucoup bénéficié de l'hémostase préventive peropératoire et de l'utilisation minutieuse de la microchirurgie (microscope chirurgical inclus) qui aident à éviter les sténoses de l'anastomose en particulier chez les enfants. Les complications sont diverses : les sténoses souvent accessibles à une dilatation percutanée, les nécroses cutanées sur points de ponction sources d'hémorragies redoutables, les hauts débits qu'il faut réduire, les complications ischémiques distales en cas de pathologie artérielle associée. Les autres abords vasculaires artérioveineux sont l'interposition de prothèses PTFE (polytétrafluoroéthylène) grevées de sténoses de l'anastomose veineuse. Les cathéters veineux centraux se compliquent d'infection, de fonctionnements défectueux, et de sténoses veineuses proximales ou centrales. Ces dernières années sont apparus deux types de dispositifs médicaux à usage unique (Ellipsys® et WavelinQ™) qui permettent une création percutanée spectaculaire des fistules au coude. Malgré de brillants résultats cliniques initiaux, le dispositif Ellipsys® vient, semble-t-il, d'être retiré du catalogue de la firme Medtronic, pour des raisons économiques.