La chimiothérapie occupe une place primordiale dans la prise en charge des carcinomes épithéliaux de l'ovaire, aussi bien pour les stades précoces qu'avancés. Le schéma de référence associe carboplatine-paclitaxel par voie intraveineuse. La voie intrapéritonéale a également prouvé son efficacité en première ligne dans les stades avancés après une chirurgie complète, mais doit être réservée à des équipes entraînées en raison de ses contraintes techniques et des toxicités dont elle peut être responsable. En cas de rechute ou de progression, les modalités de la chimiothérapie dépendent principalement de l'intervalle libre entre ce diagnostic et la dernière injection de platine. Le bévacizumab a prouvé son efficacité en prolongeant la survie sans progression en première ligne de traitement en association avec la chimiothérapie puis en maintenance, ainsi que dans les rechutes ou progressions aussi bien sensibles que résistantes aux platines. Enfin, une meilleure connaissance de la biologie des cancers de l'ovaire permet d'envisager dans l'avenir des thérapeutiques personnalisées guidées par les caractéristiques spécifiques de chaque patiente et de chaque tumeur.