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CHAPITRE 26
Rétinopathie des prématurés et décollement de rétine de l'enfant en association avec la myopie

G. CAPUTO

La myopie chez les prématurés
INTRODUCTION
Le développement vasculaire rétinien s'effectue de manière centrifuge à partir de la papille entre la 12e et la 42e semaine de gestation. En cas de prématurité, les altérations de l'oxygénation du tissu rétinien (oxygénation mal contrôlée, sepsis, etc.) associées à l'immaturité du développement vasculaire (faible terme et petit poids) peuvent entraîner un développement anarchique de ces vaisseaux à la surface de la rétine, aboutissant à un décollement de rétine tractionnel dans les cas les plus sévères [ 1 ]. Un dépistage des stades précoces de rétinopathie permet de guérir plus de 90 % des enfants atteints soit par photocoagulation au laser des territoires non vascularisés, soit, en cas de rétinopathie très postérieure, par utilisation d'anti-VEGF ( vascular endothelial growth factor ) localement par injection intravitréenne.
La rétinopathie des prématurés ( retinopathy of prematurity [ROP]) demeure la première cause de cécité évitable dans les pays développés. Sur 1,5 million d'enfants aveugles recensés par la Banque mondiale, la ROP ne représente qu'une faible proportion dans les pays développés, avec environ 9 000 cas sur les 50 000 mondiaux [ 2 ]. L'amélioration de la survie des prématurés dans les pays en développement associée à la non-adéquation du dépistage dans ces mêmes contrées a entraîné la survenue d'une nouvelle épidémie de ROP. Environ 60 à 70 % des grands prématurés de moins de 32 semaines de grossesse développent une rétinopathie, quel que soit le stade. Jusqu'à 10 % des grands prématurés ayant développé une rétinopathie présentent une cécité légale [ 2 ].
MYOPIE ET PRÉMATURITÉ SANS RÉTINOPATHIE
En l'absence de rétinopathie, la prématurité est un facteur de risque de survenue d'une amétropie, d'un strabisme et d'une amblyopie. Holmström retrouve, à 3 ans et demi, une incidence de 34 % d'acuités visuelles inférieures à 7/10e chez 128 enfants ne présentant pas de ROP, comparativement à 6 % dans le groupe contrôle, et un taux de strabisme de 5,9 %, comparativement à un taux de 3 % dans la population suédoise [ 3 ]. Dans une population de grands prématurés de moins de 27 semaines, 14,4 % des enfants sans rétinopathie présentent une amétropie de plus de 3 D, un astigmatisme supérieur à 2 D ou une anisométropie de plus de 2 D [ 4 ].
Une incidence accrue de myopie faible est retrouvée en l'absence de rétinopathie, dans de nombreuses études historiques, avec des pourcentages variant de 4,3 % à 15,9 % [ 5–10 ]. Cette myopie intervient le plus souvent dans la première année de vie avec des équivalents sphériques faibles. Il est probable que l'amélioration des techniques de réanimation diminue cette incidence, comme le montrent des travaux plus récents portant sur des cohortes du xxie siècle. En 1983, Nissenkorn retrouve un taux de myopie moyenne de –1,5 D chez 15,9 % de prématurés sans rétinopathie comparativement à 50 % dans le groupe avec atteinte rétinienne qui présentait, lui, une myopie moyenne de –4,5 D [ 9 ], alors que Ouyang, en 2015, ne retrouve pas de différence en l'absence de rétinopathie [ 11 ]. Chez les nouveau-nés à terme, la fréquence de la myopie oscille entre 2 et 10 % suivant les études [ 8 , 12 ].
L'exposition précoce à la lumière d'un œil immature modifiant le processus de feedback intervenant dans la croissance de l'œil a été invoquée comme facteur favorisant ce type de myopie. Certaines études retrouvent chez le prématuré une augmentation de la courbure cornéenne et de l'épaisseur cristallinienne, plus marquée dans la première année de vie comparativement à un enfant né à terme. Cette différence s'estompe les années suivantes, expliquant la relative stabilité de la myopie des prématurés [ 12 ].
RÉTINOPATHIE DES PRÉMATURÉS ET MYOPIE
La présence d'une ROP sévère entraîne une augmentation importante de l'incidence de la myopie, notamment forte. L'incidence de la myopie en présence d'une rétinopathie varie suivant les études de 25 à 55 % des cas.
La fréquence de la myopie forte est directement corrélée au stade de la rétinopathie, même en l'absence de traitement. Dans la série de Quinn publiée en 1998, une myopie faible est retrouvée dans 10 % des patients sans rétinopathie et 2 % de myopie forte à 1 an est observée dans ce même groupe [ 7 ]. En cas de rétinopathie régressive, la proportion de myopie forte passe de 2,1 % à 3 mois à 4,4 % à un an et reste stable au-delà. En cas de rétinopathie sévère, une myopie est constatée chez 73,5 % des patients dont l'état s'aggrave au cours de la première année [ 7 ]. Dans son étude sur les prématurissimes de moins de 27 semaines, Holmström retrouve 8 % de myopies de moins de 3 D. En cas de traitement, apparaissent des myopies sévères de plus de 3 D dans 22 % des cas [ 4 ]. Plus récemment, en 2015, Ouyang retrouve une myopie de 5,1 % des cas en cas de ROP [ 11 ].
Il existe une corrélation linéaire entre poids de naissance, terme, sévérité de la rétinopathie et myopie de la prématurité [ 4 , 13 , 14 ].
INFLUENCE DU TRAITEMENT DE LA RÉTINOPATHIE DES PRÉMATURÉS SUR L'INCIDENCE DE LA MYOPIE
La Cryo-ROP study a montré l'intérêt du traitement de la ROP sévère par la cryothérapie, réduisant le risque d'évolution anatomique défavorable à 5 ans de presque 50 %. La fréquence de la myopie forte observée dans cette étude s'élève toutefois à 50 % dans les yeux traités [ 15 ]. Quelques années plus tard, il a fallu peu d'études randomisées pour démontrer le bénéfice équivalent d'une photocoagulation des zones avasculaires dans le traitement de la ROP, et le laser est devenu le traitement de référence dont les indications ont été élargies par la publication de l ‘ETROP study [ 16 ]. Ce dernier type de traitement induit moins de myopie que la cryoapplication, et améliore encore les résultats anatomiques et fonctionnels. La présence d'une rétinopathie sévère est un facteur de risque de myopie forte, mais l'incidence de la myopie est d'autant plus importante qu'un traitement a été réalisé, notamment par laser. Dans la cohorte de l ‘ETROP study, 60 % des enfants avaient une myopie supérieure à 0,25 D et plus d'un tiers supérieure à 5 D; en cas de traitement, un équivalent sphérique négatif était présent dans plus de 75 % des cas, comparativement à moins de 50 % en cas de régression spontanée [ 16 , 17 ]. En présence d'une rétinopathie très postérieure, le risque de myopie est encore plus élevé. Roohipoor retrouve dans sa série une dérive myopique moyenne de 2,58 D dans tous les yeux traités par laser, avec une différence significative en fonction du laser utilisé : le laser diode transscléral en zone 1 induit une myopie moyenne de 6 D comparativement à 3 D avec le laser krypton transpupillaire; en cas de photocaogulation jusqu'à la zone 2 plus moins postérieure, la myopie moyenne est de 2,58 D avec le laser diode comparativement à 1,12 D avec le laser krypton [ 18 ].
Bien qu'efficace dans le traitement de la rétinopathie, la photocoagulation induit fréquemment une myopie en cas de rétinopathie postérieure touchant la zone 1.
La Beat-ROP study a consacré l'avènement de l'utilisation des anti-VEGF dans le traitement de ces rétinopathies postérieures et actives résistant au traitement laser, en montrant leur supériorité. L'effectif était insuffisant pour s'assurer de la sûreté à long terme des anti-VEGF, mais des études non contrôlées n'ont pas montré d'effets secondaires à long terme de ce type de traitement. Le suivi de la cohorte de la BEAT-ROP study, publié en 2014, montre une myopie moyenne de –1,51 D versus –8,44 D entre les groupes traités respectivement par anti-VEGF et laser pour une rétinopathie postérieure touchant la zone 1; en cas de rétinopathie touchant la zone 2, la myopie moyenne était respectivement de –0,58 D versus –5,83 D. Une myopie de plus de 8 D était observée dans 3,8 % des cas avec l'anti-VEGF comparativement à 51,4 % avec le laser pour une rétinopathie postérieure, et dans 1,7 % des cas comparativement à 36,4 % des yeux avec une rétinopathie touchant la zone 2 [ 19 ]. Ces différences extrêmement significatives plaident pour l'utilisation des anti-VEGF afin d'améliorer le pronostic fonctionnel, au prix toutefois d'une surveillance prolongée et d'un risque de récurrence qui n'est pas observé avec le traitement laser.
En cas de vitrectomie préservant le cristallin réalisée sur des yeux présentant une ROP de stade 4, la myopie induite sur l'œil traité est inférieure à l'œil controlatéral ayant subi une photocoagulation laser [ 17 ].
Ainsi, la myopie des prématurés est directement corrélée à la sévérité de l'atteinte de la rétinopathie, et donc au terme et au poids de naissance de l'enfant. Dans les stades sévères nécessitant un traitement, la cryoapplication est la plus myopigène suivie de la photocoagulation au laser diode puis du laser argon comparativement aux anti-VEGF qui n'entraînent pas de modification significative de l'équivalent sphérique, notamment dans les rétinopathies très postérieures.
Décollement de rétine rhegmatogène chez le myope prématuré
La myopie représente la première ou la deuxième cause de décollement de rétine de l'enfant suivant les séries, après les traumatismes. Sa fréquence est estimée entre 28 et 34 % des cas [ 20–23 ]. Fivgas retrouve 4 cas sur 29 liés à une myopie secondaire à une ROP [ 24 ].
Dans une étude de cohorte en Suède avec 17 ans de suivi, le risque de décollement de rétine était de 3 pour 100 000 naissances. Ce risque est multiplié par 19 en cas de naissance prématurée il y a plus de 40 ans, alors qu'il n'est que de 3 fois la normale pour une naissance prématurée au-delà de 1987, avec un âge moyen de survenue de 21 ans. Cette incidence de décollement de rétine tardif a diminué lors de mise en place du dépistage systématique de la rétinopathie chez les prématurés, montrant l'efficacité de sa prise en charge. En cas de décollement de rétine dans le groupe des prématurés, 10 % présentaient des antécédents de ROP connue [ 25 ].
Le suivi à 10 ans de la cohorte de la CRYO-ROP study montre une survenue d'un décollement de rétine total à long terme moins important dans le groupe traité par rapport au groupe contrôle, avec des taux de 22 et 21 % respectivement à 5 puis 10 ans comparés à 39 et 41,4 % dans le groupe contrôle [ 26 ].
Les décollements de rétine tardifs secondaires à une ROP peuvent être tractionnels (15 %), avec un délai de survenue plus précoce, mais ils sont principalement rhegmatogènes (85 %), intervenant alors plus tardivement [ 27 ].
La myopie forte explique très certainement cette incidence accrue de décollement de rétine, les enfants présentant par ailleurs des anomalies vasculaires périphériques et des résidus tractionnels fibreux susceptibles d'engendrer des déchirures secondaires ( fig. 26-1
Fig. 26-1
Enfant de 13 ans myope de –9 D (œil droit, a; œil gauche, b), ancien prématuré de 25 semaines d'aménorrhée et 660 g : dysversion et ectopie maculaire modérée au niveau de l'œil droit et décollement de rétine, plan temporal et inférieur.Photographie grand champ du décollement de rétine chez cet enfant (c). On note le soulèvement rétinien plan à l'OCT (d). On peut observer une bande vitréenne correspondant aux néovaisseaux prérétiniens involués (astérisque, e), et des trous équatoriaux (flèche, e).
).
La macula est soulevée dans 70 à 80 % des cas du fait du retard au diagnostic et une prolifération vitréorétinienne est présente dans 20 à 60 % des cas d'emblée [ 22 ].
Dans les décollements de rétine de l'enfant, le traitement comporte une indentation d'emblée dans 40 % des cas, associée à une vitrectomie dans 60 % des cas [ 22 ]. La présence de séquelles de rétinopathie pousse à réaliser plus souvent une vitrectomie d'emblée chez ces patients [ 28 ], et la plupart des auteurs recommandent l'association d'un cerclage avec la vitrectomie, technique semblant donner les meilleurs résultats [ 29 ]. Une indentation seule permet d'obtenir environ 50 % de réapplications, mais ne traite pas les séquelles vitréennes tractionnelles de la rétinopathie cicatricielle; elle est cependant envisageable comme traitement de premièreintention [ 27 ]. Au final, 1,7 intervention est nécessaire pour obtenir des taux de réapplication dans cette indication, variant de 30 à 82 % suivant les séries [ 22 ].
Le pronostic fonctionnel de ces décollements de rétine est plus limité du fait des remaniements maculaires préexistants et de l'acuité préopératoire souvent limitée; ils peuvent présenter en préopératoire une ectopie ou un pli maculaire et des altérations importantes de l'épithélium pigmentaire, compromettant la récupération.
Conclusion
Les prématurés ont un risque majoré de développer une myopie forte, et la fréquence de celle-ci est corrélée à la sévérité de la rétinopathie, spontanément régressive ou traitée. La cryoapplication et, dans une moindre mesure, la photocoagulation augmentent le risque de survenue d'une myopie forte, alors que les traitements anti-VEGF ne semblent pas avoir d'effet sur ce point.
Les antécédents de rétinopathie des prématurés sévère traitée ou non entraînent un risque de survenue de décollement de rétine rhegmatogène à distance, et une surveillance régulière de ces enfants même à l'âge adulte se justifie pour dépister et traiter précocement cette complication.
Points clés
  • Les prématurés ont un risque majoré de développer une myopie.
  • La rétinopathie des prématurés (ROP) est un facteur encore plus important de survenue de la myopie.
  • Plus la ROP est grave, plus le risque et l'importance de la myopie sont élevés : 5 % des ROP sont associées à une myopie, mais 20 à 50 % des ROP nécessitant un traitement y sont associées.
  • Les ROP avec une atteinte postérieure sont associées à des myopies fortes.
  • Les enfants prématurés, surtout s'ils ont eu une ROP, sont à risque de décollement de rétine (DR). De 20 à 40 % des enfants ayant une ROP font un DR précoce ou à distance de plusieurs années.
  • Le traitement des ROP semble diminuer le risque de myopie et de DR; les anti-VEGF plus encore que le laser ou la cryothérapie.
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